Pourquoi rechercher la vérité
Publié le 02/03/2025
Extrait du document
«
Pourquoi rechercher la vérité
Qu'on nous raconte ce qui semble un mensonge, et nous nous
empressons de poser des questions, d'enquêter, de confronter, en somme, de
trouver la contradiction pour, espérons-nous, faire éclater la vérité.
Nous
justifions cette attitude par notre besoin de connaître la vérité.
Mais toléronsnous aussi peu l'ignorance et les opinions que le mensonge ? Cherchons-nous
toujours à connaître le vrai ?
Rechercher la vérité, c'est se demander si le discours que l'on tient
correspond à la réalité, c'est-à-dire si les mots que l'on emploie caractérisent
de manière adéquate les choses auxquelles ils se rapportent.
Or, en tant que le
langage est général, et les choses, toujours particulières, la vérification de
cette correspondance semble impossible.
En ce sens, ne vaudrait-il pas mieux
s'en remettre à l'opinion, que nous recevons des autres et que nous pouvons
nous-mêmes répéter sans l'examiner ? Pourquoi rechercher la vérité ? Ou bien
la vérité est, en tant que correspondance entre les mots et les choses,
impossible à détenir, mais en ce cas, quel sens pouvons-nous donner à sa
recherche, si nous savons d'emblée que l'objectif que nous nous fixons est
inatteignable ? Ou bien la recherche de la vérité est, au contraire, un moyen de
nous assurer que nous ne jugerons jamais d'une chose, en tant que nous ne
pouvons connaître le vrai, mais quelle vie pouvons-nous mener si nous
suspendons toujours notre jugement ?
L'opinion, si elle semble, a priori, pratique et fonctionnelle, rend toutefois
impossible tout discours.
La suspension du jugement pourrait constituer à une
réponse à cette double-impossibilité de l'opinion comme pratique et de la
vérité comme chose que l'on détiendrait, mais celle-ci, respectée strictement,
semble empêcher, précisément, la vie pratique.
Peut-être pouvons-nous
toutefois trouver un moyen de fonder nos certitudes sans devoir arrêter notre
jugement.
I.
Parce que nous ne pouvons nous résoudre au relativisme et à
l’ignorance
Protagoras, La vérité :
« l’Homme est la mesure de toutes choses »
On considère habituellement que l’étendu du réel c’est l’étendu de ce que l’on
nomme : les choses se mettent à exister lorsqu’elles ont un nom.
Les mesures
que nous choisissons partent de l’échelle humaine.
Nous ramenons le nouveau
a du déjà-vu comme pour nous le rendre plus familier.
Parce que l’homme se
pense mesure du monde, il résiste au découvertes qui contestent cette
croyance.
On tend à considérer que ce qui nous nuit est nuisible, c’est-à-dire a
séparer le bien du mal ou le bon du mauvais dans la nature en fonction de
l’homme
Relativisme : Consiste à considérer que toutes opinions se valent; pas
de vérité, de savoir ni de science
Pourquoi donc, Protagoras ne pouvait-il pas être un savant?
Parce qu’il prétend que toutes les opinons se valent, donc la sienne ne vaut
pass plus que celle des ses disciples.
Le relativisme empêche la notion même
de savoir ou celle-ci suppose que l’on puisse dépasser l’opinion.
Protagoras ne
Pourquoi rechercher la vérité
peut pas être maitre des autres: le relativisme empêche une position de
surplomb du maitre sur le disciple.
« Un gros salaire », si Protagoras est relativiste ses disciples n’obtiennent rien
en échange de l’argent qu’ils lui donnent.
« Car examiner et mettre à l’épreuve de la réputation les représentations et les
opinion les uns des autres, représentations et opinions qui du fait qu’elles sont
propres à chacun, sont justes n’est-ce pas du bavardage ? » Si l’on n’espère
rien apprendre si l’ont peut toujours clore une discussion par « c’est mon
avis » alors il ne peut y avoir de véritable parole mais seulement du
bavardage.
Platon, La République LivreVII
Allégorie de la caverne
La caverne représenterait notre corps qui est notre interface sur le monde nous
donnant des informations sensibles sur le monde
L’Ame, piégée dans le corps, est l’outil du jugement, lorsqu’elle doit juger, ne
doit pas s’appuyer sur la réalité sensible perçue par le corps, mais se tourner
vers la réalité intelligible.
Au livre XII de la République, Platon décrit des prisonniers dans une cave, ils
sont éclairés et ne peuvent voir que le fond du fond de la caverne.
Ils prennent
les ombres sur ce murs pour des objets réels, alors que celles-ci sont produites
par des statuettes en bois qui défilent devant un feu.
Cette caverne peut être
interprétée comme notre corps physique a l’intérieur duquel notre âme est
enfermée.
Pourtant ce n’est pas notre corps qui nous trompe mais plutôt que
nous examinons et jugions les objets à travers notre corps et non notre âme.
Nous donnions préférence aux informations reçus par le corps et c’est ce que
produit l’enchainement de l’âme a la réalité sensible.
Réalité :
-Sensible, ce triangle rends impossible tout autre triangle, triangle particulier,
imparfait
- Intelligible, idée du triangle, une figure a trois cote dont la somme des
degrés des angles est égal a 180
II.
Pour suspendre notre jugement et nous protéger de l’erreur,
pour atteindre l’ataraxie
Le but des Sceptiques est d’atteindre l’ataraxie.
Ils jugent que distinguer le
vrai et le faux, la réalité et l’apparence est un moyen susceptible d’atteindre
l’ataraxie.
Cependant, ils ne sont pas parvenus a distinguer le vrai du faux,
mais ils ont atteint l’ataraxie.
Sextus Empirucus, Hypotyposes pyrrhoniennes
J’ai réussi a distinguer un bien :
- Je parvient à me l’approprier, à l’atteindre mais alors je crains de le
perdre
- Je ne parviens pas a l’atteindre et je souffre de me pas détenir se bien
- Je me rends compte que je me suis trompe et je me mets en quête un
autre bien en regrettant les efforts parvenus auparavant
Pourquoi rechercher la vérité
Les Sceptiques utilisent le suspension du jugement en décidant de ne pas
trancher.
On pourrait croire que la recherche de la vérité nous rends
intranquille et que notre objectif est de retrouver la vérité pour atteindre
l’ataraxie.
Mais en réalité c’est par la recherche de la vérité elle-même que
notre âme échappe aux troubles.
La finalité de la recherche de la vérité se
trouverait alors en elle-même et non pas dans un objet extérieur.
Diderot, Pensées philosophiques
Toute personne qui doute peut elle se dire sceptique....
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