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Pourquoi l'action des pouvoirs publics en matière de justice sociale fait-elle l'objet de débats

Publié le 14/05/2022

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« Devoir maison de SES Pourquoi l’action des pouvoirs publics en matière de justice sociale fait elle l’objet de débats ? La pandémie de la Covid-19 qui a commencé début 2020 a entrainé une hausse des inégalités (lorsque certaines catégories sociales bénéficient plus que d’autres de ce que les normes et les valeurs de la société ou d’une partie de la société considèrent comme un avantage) économiques (inégalités de patrimoine, de revenu) et sociales (provenant de l’appartenance à un groupe social) notamment à travers le 1er confinement qui a augmenté les inégalités de revenu en raison du chômage partiel et de la suppression de 700 000 emplois.

Face aux hausses des inégalités, les pouvoirs publiques (législatifs, exécutifs, judiciaires) sont contraints d’agir afin de maintenir une certaine justice sociale (principe qui promouvoit l’égalité des chances, des droits et des situations).

Pourtant, les actions des pouvoirs publics révèlent des faiblesses, liés à des contraintes de financement mais aussi à des contestations en raison de leur efficacité et de leur légitimité. Dans quelles mesures alors, les mesures mises en place par les pouvoirs publics en matière de justice sociale font l’objet de discussions, de contestations et d’oppositions ? Pour répondre à cette problématique, notre raisonnement s’organisera autour de 2 grand axes.

Dans un premier axe, nous verrons que les actions de pouvoirs publics sont parfois discutées en raison d’un manque de légitimité de ces dernières.

Puis, dans un second axe, nous verrons que les actions des pouvoirs publics peuvent être contestés en raison de leur manque d’efficacité. Les actions des pouvoirs publiques en matière de justice sociale peuvent être à l’origine de discussions voir de contestations à cause d’abord de problèmes de légitimité s’illustrant par le consentement à l’impôt. Le consentement à l’impôt désigne le fait que les citoyens d’un pays acceptent de payer leurs impôts dans la mesure où ils considèrent ceux-ci comme justes et nécessaires.

Or, certains impôts sont considérés comme illégitimes (désapprouvés par la majorité) en raison des iniquités qu’ils peuvent susciter.

C’est le cas de l’impôt lié à la contribution à l’audiovisuel qui taxe de la même façon tous les individus qu’ils soient riches ou pauvres.

Certes, tous les individus sont en situation d’égalité face à cet impôt, mais ces individus n’y répondront pas de la même manière en fonction de leurs revenus. C’est pourquoi l’impôt est contesté, comme le montre une enquête Ipsos pour le Monde daté de 2018 où 70% des sondés considéraient l’impôt comme injustifié, illégitime.

De la même manière, la TVA est là aussi un impôt qui concerne tout le monde et là encore l’impôt est contesté comme le prouve une nouvelle fois l’enquête Ipsos pour Le Monde qui montre que 45% des sondés trouvent cet impôt comme injustifié.

L’illégitimité des actions des pouvoirs publiques se traduit dans un premier temps par le biais des impôts.

Pourtant, cette illégitimité peut aussi se manifester par un problème au niveau des aides sociales et de leurs effets. Pour tendre à une justice sociale, les pouvoirs publiques doivent établir des aides sociales, mais ces aides peuvent être à l’origine d’effets désincitatifs et pervers qui posent débat.

En effet, les aides sociales peuvent désinciter un chômeur à retrouver un emploi car ce dernier perdrait certaines des aides qu’il percevait.

Par exemple, si un individu perçoit une allocation chômage proche ou supérieur au salaire que ce dernier percevait, il ne sera pas incité à retrouver un emploi rapidement, on parle alors de trappe à inactivité.

Ces effet pervers (contraires au résultat attendu) provoquent des problèmes d’illégitimité et poussent les pouvoirs publiques à revoir leur approche quant à ces aides.

Si l’on reprend l’exemple des allocations chômages, depuis fin 2019, le revenu perçu par le chômeur est dégressif dans le temps (cet effet dégressif commence à partir du 7 ème mois) afin d’inciter ce dernier à retrouver un emploi.

Les actions des pouvoirs publics sont donc sources d’oppositions en raison de leur illégitimité, mais cette illégitimité des pouvoirs publiques, source de débats peut être causé ou peut être accompagné par un manque d’efficacité des actions menées.. »

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