Pourquoi la théorie keynésienne refuse-t-elle la notion de « marché du travail » ?

Pourquoi la théorie keynésienne refuse-t-elle la notion de « marché du travail » ?

Classement et délimitations du sujet Sujet catégorie 2 : prédiction. Plans directeurs : dialectique, gradation, historique. Délimitation temporelle : depuis les années 1970. Délimitation spatiale : OCDE

Problématique centrale

À son époque, Marx expliquait que le chômage provenait des fluctuations différentes des capitaux et de la démographie. Pour les capitaux, le changement se produit à très court terme, tandis que pour la démographie cela se réalise à long terme. Keynes reprend la même idée en refusant de reconnaître l’existence d’un marché du travail à l’instar du marché du blé où les quantités offertes et demandées s’équilibrent à court terme. En effet, si nous manquons de blé alors nous ferons moins de maïs ou d’orge l’année suivante pour laisser place à la culture de blé, afin d’ajuster l’offre à la demande. Mais en revanche on ne pourra jamais faire cela dans le court ou moyen terme avec la population par rapport aux fluctuations des capitaux investis. La démographie ne s’ajuste pas au volume des capitaux disponibles, c’est l’inverse qui devrait se produire.

Deux problématiques sous-jacentes

Approfondir les trois caractéristiques (équilibrant, régulateur, stimulant) permettant, selon la théorie keynésienne, d’identifier l’existence d’un marché. Confronter cette prise de position à la réalité du monde du travail aujourd’hui.