Pour mieux comprendre Ponge
Publié le 02/04/2022
Extrait du document
«
Francis Ponge
Mieux comprendre Ponge :
Jusqu’à sa meurt en 1988 (89ans) Francis Ponge n’a cessé d’écrire, vouant aux mots et
aux choses une réelle passion.
Ponge aime observer les choses banales, une crevette, une
orange, un cageot, qu’il scrute avec précision.
Les mots tel que crevette ou orange, sont
selon lui comme souillé par l’habitude ; mais Ponge les rend superbes s’appuyant pour cela
sur leurs polysémies, leurs étymologies, leurs connotations.
Proches des surréalités, Ponge
fut résistant et ne connu le succès qu’en 1945.
Jean Paul Sartre (l’existentialisme :
mouvement voire le tableau de la prof) considère Ponge comme le poète de l’existentialisme.
Ponge à vécu une enfance heureuse, avec des parents heureux, bourgeois, parents qui
s’aiment.
D’abord une enfance méditerranéenne, à Nîmes puis déménage en Normandie.
A
l’adolescence se sera Paris ou il fera hypokhâgne au lycée Louis Le Grand et il intègrera
ensuite « normale supérieure » où se forme l’élite littéraire.
Son esprit rebelle va l’empêcher
d’intégration khâgne, il se rebat alors sur la subroge.
Il apprend l’inauthenticité, la corruption,
l’hypocrisie de ce qu’il considère comme la comédie sociale.
En 1918, il est mobilisé pour
faire ses classes dans l’infanterie, la grippe espagnole l’empêche d’aller au front.
Il restera
toutefois traumatiser par la vie militaire (car il est privé de liberté).
Il devient anarchiste et
prend conscience de sa vocation, son premier texte s’appellera « 12 petits écrits ».
A 24ans,
Ponge perd son père brutalement, il fait une crise cardiaque, sa sera un choc terrible, il va lui
écrire un poème « la famille du sage ».
Son deuil sera long et il va être tenté par le suicide,
puis il perd la raison.
En 1991, il écrit « Aurore », où le soleil est une allégorie de l’ordre
poétique et idéologique, en effet, l’agonie du soleil correspond à l’agonie du monde.
Mais le
poète va mal car il n’a que des mots, et les mots ne servent pas, ils n’ont pas d’efficacité sur
le monde tel qu’il va et pour Ponge vont mal : Le mot n’est pas le verbe, et le verbe n’est pas
dieu, contrairement à ce que dit Victor-Hugo.
Pour cela il faudrait que les mots soient
nouveaux, propres, et non salis par des milliards d’utilisations.
Pour Ponge, les mots nous
abusent « les paroles sont toutes faites et s’expriment ; elles ne s’expriment point ».
Sors de
l’ouvrage « rhétorique ».
Dès que l’on veut s’exprimer on tombe dans le langage prostitué
« un tas de vieux chiffons pas à prendre avec des pincettes, voilà ce que l’on nous offre à
remuer » (les raisons d’écrire).
Cette métaphore montre que Ponge discrédite l’usage
journalier du langage qu’il nomme « l’universel commerce » mais aussi la parole poétique qui
prenne une idéologie dépassée.
Durant des années Ponge cherche une issue, une solution,
l’autonomie du langage lui apparait comme une mission impossible, un voyage clos sur lui-
même entre signification actuelle et passé conférent ainsi au langage en profondeur.
Le mot
passe au logoscope, ce néologisme désigne l’apparaît imaginaire qui ausculterait l’intérieur
du langage.
« Ce qui me porte ou me passe à écrire, c’est l’émotion que provoque le mutisme des
choses qui nous entourent.
Peut être s’agit d’une sortie de solitude »
« Il faut en venir au pépin.
»
Ponge métamorphose la banalité en noblesse, il modifie notre perception de l’objet, et
nous offre à voir un monde jusqu’à lors cachés.
Ponge renouvelle le langage, il crée des
mots, des mots-valises ex : objeu (objet et jeu).
Il faut le choix de sujets qui apprécie n’a rien de participer (huitre ; cageots…) mais aussi le
choix de la prose, un choix lui permettent de se libérer des contraintes liées à la versification..
»
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