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Pouchtounistan

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 17 mars 1965 Série No 35 Fiche No 418 Pouchtounistan 1.

Le tracé de la frontière entre l'Afghanistan et l'Inde britannique, la " ligne Durand "• fixée en 1893, ne répondait qu'à des considérations stratégiques, les Anglais voulant se protéger d'éventuelles incursions afghanes.

Ce tracé, qui fut conservé lors de l'accession de l'Inde et du Pakistan à l'indépendance, coupe en deux une région habitée par des tribus, en grande partie nomades, les Pathans.

Ainsi les 10 millions de Pathans sont partagés, à peu près par moitié, entre l'Afghanistan et le Paki~''in.

2.

C'est à la partie pakistanaise de cette région que l'Afghanistan voudrait voir accorder l'indépendance sous le nom de Pouchtounistan (de " pouchtou "• nom de la langue parlée par les Pathans).

Le pouchtou est aussi la principale langue officielle de l'Afghanistan (sa plus ancienne forme est la langue du Zend Avesta).

C'est pourquoi Kaboul considère les Pathans qui se trouvent en territoire pakistanais comme des frères en exil.

Au Pakistan, le terme même de Pouchtounistan est proscrit.

3.

Les Pathans, musulmans de rite sunnite à l'humeur guerrière et à la foi fanatique, n'ont jamais accepté les disciplines sociales que voudraient leur imposer des Etats modernes.

Pasteurs nomades, soumis aux nécessités de la transhumance, ils ne respectent guère les frontières et leurs troupeaux les franchissent aux changements de saison.

Il est certain que, du côté pakistanais, ils posent des problèmes aux auto­ rités de Rawalpindi qui interdisent l'usage du pouchtou, arrêtent les Pathans réclamant une certaine autonomie, et, selon les allégations indignées des Afghans, n'auraient pas reculé devant le bombardement des tribus.

4.

Les revendications afghanes sur le Pouchtounistan ont envenimé les rapports entre l'Afghanistan et le Pakistan au point que les relations diplomatiques entre ces deux pays ont été rompues, le 6 septembre 1961.

Kaboul prétend, avec quelque raison, que la " ligne Durand " lui a été imposée par la loi du plus fort et que, dans l'esprit même des négociateurs, il s'agissait moins d'une frontière précise que d'une zone plus ou moins floue.

Il apparaît d'ailleurs que le gouvernement afghan, bien plus qu'un Pouchtounistan indépendant, souhaiterait voir annexés par l'Afghanistan les territoires des Pathans pakistanais.

5.

Dans ce différend afghano-pakistanais, l'URSS, jusqu'à ces derniers temps, sou­ tenait Kaboul et les Etats-Unis Karachi.

C'est que la création d'un Pouchtounistan indépendant aurait pu entraîner l'effondrement du Pakistan.

L'évolution vers le neutra­ lisme de la politique pakistanaise a atténué dans cette région les dangers de ces luttes d'influence entre l'Est et l'Ouest, et l'ardeur des revendications afghanes s'est refroidie.

Toutefois, des hommes comme Abdul Ghaffar Khan, vieil ami de Gandhi et habitué des geôles britanniques, puis des geôles pakistanaises, continuent à demander pour les Pathans un système plus décentralisé et le droit pour la région de s'appeler Pouchtounistan. 2 / 2. »

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