Potosi
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
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1 Depuis la conquete espagnole, Ia Bolivie s'est signalee
comme le
pays des mines.
Potosi,
4 040
m d'altitude,
celebre pour son fameux
Cerro
Rico, veritable
montagne
d'argent, a fourni
a ('Europe pendant les deux premiers
siecles de la colonie 18
milliards de
francs-or et
permis
dans une bonne
mesure le
developpement du capitalisme.
Extrait d'abord
par fusion,
puis
par amalgame, ('argent
etait achemine jusqu'a Arioa,
sur la
cete du Pacifique,
par mulets,
puis embarque
vers Panama,
transborde et
amene par mer vers Seville.
Mais
des
la fin du
XVII° siecle,
la contrebande dirige des quantites considerables d'argent
vers le
Bresil et le Rio de la Plata et,
en fin
de compte,
vers les
places financieres
de Lisbonne
et de
Londres.
Ville fastueuse de plus de 160.000 habitants
au XVII° sib-
cle, Potosi
a vu aussi ['exploitation
des Indians.
Ceux -c4
etaient amenes de force dans les mines et
on estime
que plusieurs
millions d'entre
eux ont
peri dans les
hauteurs glacees du Cerro Rico.
2 A partir du XIX° slecle, ['extraction
de l'etain vient
relayer celle de ('argent.
Elle atteint
son apogee
en 1930
(1/3 de Ia production
mondiale).
Cette exploitation, qui
volt s'edifier des fortunes colossales
comme celles
des
groupes Patino, Hochschild
et Aramayo,
s'accompagne
d'une dependance totale a regard de I'etranger et d'un
niveau de vie miserable des mineurs.
3 En 1952, le Mouvement national
poptdsdre, MNR,
prend
le pouvoir
et nationalise
les mines d'etain, creant Ia Cor-
poration miniere de BOlivie.
La nationalisation
provoque
au debut
une baisse
de 45
p.
100
dans Ia production et
les investissements sont Inferieure de 60 p.
100
aux
besolns, malgre ('assistance financiere
des Etats-Unis,
de
l'Allemagne federale
et de
('Union sovietique.
Avant
de
faire faillite, la Corporation dolt
reprimer brutalement
un
souievement des
mineurs.
Les
regimes militaires qui
suc-
cedent au MNR
ne remettent
pas en cause les
nationa-
Potosi
1 Depuis la conquête espagnole, la Bolivie s'est signalée
comme le pays des mines.
Potosi, 4 040 m d'altitude,
célèbre pour son fameux Cerro Rico, véritable montagne
d'argent, a fourni à l'Europe pendant les deux premiers
siècles de la colonie 18 milliards de francs-or et permis
dans une bonne mesure le développement du capitalisme.
Extrait d'abord par fusion, puis par amalgame, l'argent
était acheminé jusqu'à Arica, sur la céte du Pacifique,
par mulets, puis embarqué vers Panama, transbordé et
amené par mer vers Séville.
Mais dès la fin du XVII' siècle,
la contrebande dirige des quantités considérables d'argent
vers le Brésil et le Rio de la Plata et, en fin de compte,
vers les places financières de Lisbonne et de Londres.
Ville fastueuse de plus de 160 000 habitants au XVII' siè-
cle, Potosi a vu aussi l'exploitation des Indiens.
Ceux-ci
étaient amenés de force dans les mines et on estime
que plusieurs millions d'entre eux ont péri dans les
hauteurs glacées du Cerro Rico.
2 A partir du XIX° siècle, l'extraction de l'étain vient
relayer celle de l'argent.
Elle atteint son apogée en 1930
(1/3 de la production mondiale).
Cette exploitation, qui
voit s'édifier des fortunes colossales comme celles des
groupes Patino, Hochschild et Aramayo, s'accompagne
d'une dépendance totale à l'égard de l'étranger et d'un
niveau de vie misérable des mineurs.
3 En 1952, le Mouvement national populaire, MNR, prend
le pouvoir et nationalise les mines d'étain, créant la Cor-
poration minière de Bayle.
La nationalisation provoque
au début une baisse de 45 p.
100 dans la production et
les investissements sont Inférieurs de 60 p.
100 aux
besoins, malgré l'assistance financière des États-Unis, de
l'Allemagne fédérale et de l'Union soviétique.
Avant de
faire faillite, la Corporation doit réprimer brutalement un
soulèvement des mineurs.
Les régimes militaires qui suc-
cèdent au MNR ne remettent pas en cause les nationa-
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