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Portugal (2003-2004): Trente ans après la révolution, un bilan en demi-teinte

Publié le 21/09/2020

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« Portugal (2003-2004): Trente ans après la révolution, un bilan en demi-teinte C’est dans le doute et dans le désenchantement que le Portugal a fêté en 2004 le trentième anniversaire de la révolution des Œillets – nom historique du putsch du 25 avril 1974 dirigé par de jeunes officiers contre la dictature fasciste héritée de Salazar (1933-1968).

Le gouvernement de droite-centre droit dirigé par José Manuel Durão Barroso (leader du Parti social-démocrate, PSD) a choisi de marquer l’éphéméride en faisant disparaître le «r» du mot «révolution», décrétant ainsi la célébration officielle de «30 ans d’évolution».

Par la même occasion, le ministre de la Défense, Paulo Portas, leader du parti ultraconservateur CDS-PP (Centre démocratique social-Parti populaire) et «numéro deux» du gouvernement, a multiplié les critiques à l’égard de la décolonisation entreprise dès 1974.

Ces initiatives, qui s’inscrivaient dans un processus plus vaste de révision de l’histoire contemporaine du Portugal, ont fait dire à l’ancien président de la République, le socialiste Mario Soares, que «l’esprit du 25 avril [était] remis en cause par des forces politiques au pouvoir.» Ces polémiques sont venues se greffer sur des doutes croissants quant à la solidité même des acquis démocratiques et des progrès économiques réalisés au Portugal au cours de ces trente années.

Un immense scandale de pédophilie a non seulement bouleversé la population, mais son déroulement judiciaire a en outre persuadé les citoyens de leur impuissance à peser sur les grandes décisions du pays.

Fin 2002 avaient surgi les premières révélations sur une affaire d’abus sexuels commis contre des enfants confiés à une institution publique d’aide à l’enfance défavorisée, la Casa Pia, et qui impliquait des personnalités de premier plan, notamment un ancien ministre, un diplomate et un animateur de télévision.

Mais au bout d’un an d’investigation les Portugais désespéraient de connaître un jour la véritable étendue de cette affaire de pédophilie qui aurait commencé dans les années 1960-1970. Lors des élections européennes du 13 juin 2004, 61,6 % des inscrits ont boudé les urnes.

Les votants ont infligé un sérieux revers à la majorité de droite en ne lui accordant que 33,5 % des suffrages contre 44,5 % au Parti socialiste. Sur le plan économique, la récession (– 1,3 % en 2003) et surtout la divergence persistante avec les autres pays européens faisaient douter de la réalité du «miracle» économique portugais tant vanté dans les années 1990.

Selon le président du Conseil économique et social, Alfred Bruto da Costa, deux millions de Portugais vivaient dans la pauvreté en 2004, soit 20 % de la population, et 200 000 d’entre eux souffraient de la faim.

Les causes de la pauvreté en 2004 apparaissaient plutôt de nature conjoncturelle : chômage en hausse (officiellement 6,7 %, mais largement supérieur selon tous les économistes) et la précarisation de la population retraitée.

Au printemps 2004, un rapport de la Commission européenne révélait une menace bien plus lourde pour l’avenir du pays : en 2004, 41 % des jeunes Portugais quittaient encore l’école sans aucune qualification ; seulement 11 % de la population entre 25 et 64 ans étaient titulaires du diplôme de fin d’études secondaires et 10 % avaient achevé leurs études supérieures.. »

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