Portugal (1998-1999): Une scène politique un peu trouble
Publié le 21/09/2020
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Portugal (1998-1999):
Une scène politique un peu trouble
En 1999, le Portugal a fêté tranquillement ses vingt-cinq ans de démocratie,
presque comme si la "révolution des œillets" du 25 avril 1974 était déjà un
événement historiquement ancien.
Le pays a connu une profonde mutation depuis ce
coup d'État peu ordinaire, où de jeunes militaires démocrates ont renversé
quarante-huit ans de dictature salazariste.
La société portugaise vivait alors
repliée sur ses archaïsmes et enfermée dans les décombres de son empire
colonial.
A la veille du XXIe siècle, le Portugal regarde résolument vers
l'avenir.
L'Expo 98, dernière exposition universelle du siècle, qui s'est tenue
à Lisbonne à l'été 1998, symbolisait bien ce nouvel état d'esprit.
Lors de son adhésion à la CEE (Communauté économique européenne) en 1986, le
pays affichait un PIB par habitant égal à la moitié de la moyenne européenne.
Douze ans plus tard, son niveau s'était hissé aux trois quarts de cette moyenne,
grimpant jusqu'à 82 % dans la région de Lisbonne.
Ce "miracle" a été rendu
possible par les aides communautaires, qui représentent chaque année 3 % à 4 %
du PIB.
Un effort de rigueur budgétaire et une conjoncture internationale
favorable ont permis au Portugal d'intégrer le peloton des pays fondateurs de la
Zone euro (effective au 1er janvier 1999).
En 1998, le taux de croissance s'est
élevé à 3,9 %, la dette publique ne dépassait pas 57,8 % du PIB, et le chômage
est descendu à 4,4 %.
A la mi-1999, seul un risque de surchauffe de l'économie
inquiétait Lisbonne.
Ces résultats ne sauraient cependant cacher la subsistance de poches de pauvreté
en province, ni le besoin urgent de réformes en profondeur du système de santé
et de la justice.
Le gouvernement socialiste dirigé par António Guterres a subi
deux échecs politiques cuisants en 1998 : il s'est vu refuser, par voie
référendaire, la légalisation de l'avortement ainsi qu'un plan de
régionalisation de l'administration territoriale.
En 1999, malgré les échéances électorales européenne (juin) et législative
(octobre), le calendrier politique était accaparé par des dossiers de politique
extérieure: la préparation de la présidence de l'Union européenne au premier
semestre de l'an 2000, la rétrocession de Macao (enclave sous administration
portugaise) à la Chine le 20 décembre 1999 et la tentative de résolution de la
question de Timor oriental, ancienne colonie portugaise annexée en 1975 par
l'Indonésie sans reconnaissance internationale.
Le scrutin européen a entériné l'équilibre politique existant, la gauche
distançant la droite de 13 points.
Dans l'opposition, les deux partis de droite
ont essayé de ressusciter un mythe des années soixante-dix : l'AD ("alliance
démocratique", qui avait marqué le retour de la droite au pouvoir après six ans
émaillés de dérives gauchistes).
Le Parti social-démocrate (PSD) libéral et le
Parti populaire (PP), héritier putatif de la démocratie chrétienne portugaise,
ont uni leurs forces au sein d'une coalition, la nouvelle AD (Alternative
démocratique), dans l'espoir de "droitiser" la droite.
Ce fut un échec, le
Portugal rejettant les outrances politiques de tous bords.
En revanche, le
recentrage politique amorcé dans les années quatre-vingt faisaient craindre un.
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