portrait, n.
Publié le 08/12/2021
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portrait, n.m., représentation littéraire, graphique, picturale ou photographique d'une
personne.
1. BEAUX-ARTS :
dans l'Antiquité, le portrait était lié au culte des ancêtres et aux rites funéraires. L'Égypte
notamment a laissé de nombreux portraits funéraires. Rome s'est distinguée par ses
bustes réalistes. À Byzance et durant le haut Moyen Âge, le portrait de l'empereur était
plus une représentation du pouvoir que celle d'un individu.
Le portrait occupa une place essentielle en Occident. Au croisement de l'histoire de la
peinture et de l'affirmation de l'individu, un portrait est avant tout une façon de cerner une
personne. Le genre évolua vers une représentation autant physique que spirituelle du
modèle. Dans la peinture essentiellement religieuse, une première apparition d'une
présence humaine, charnelle, fut celle du donateur que le peintre représentait dans l'oeuvre
dont il était le commanditaire ; entre le XIVe s iècle ( Enrico Scrovegni, de Giotto) et le
XVe siècle (Rolin dans la Vierge d'Autun, de Van Eyck), la personne gagna en présence et
en individualité.
Les grands portraitistes.
Mais le modèle fut aussi traité pour lui-même ; vers le milieu du XIVe siècle, Jean II le
Bon, premier exemple de portrait peint individuel, est représenté de profil. Si Charles VII,
peint par Fouquet vers 1450, se tient de face, son regard glisse de côté et l'espace n'a
guère de profondeur ; un siècle après, le regard du spectateur croise celui de
l'Apothicaire Pierre Quthe, peint légèrement de trois quarts par François Clouet.
Cette évolution se retrouve dans les autres pays d'Europe ; Pisanello traçait des
profils de médaille, tout comme Piero della Francesca (Sigismond Malatesta ). Holbein le
Jeune, un des grands maîtres du portrait, a peint de profil l'humaniste Érasme concentré
sur son texte.
Antonello da Messina recherchait, quant à lui, l'effet de présence ; son Condottiere
(1475) témoigne de l'importance conférée au regard, aux lèvres, à tous ces éléments
qui contribuent à donner une expression au modèle.
Au XVIe siècle prédomina le portrait de cour : Raphaël ou Bronzino en Italie, le Greco
en Espagne ont peint la société aristocratique, dont les fastes seront représentés un
siècle plus tard en Angleterre par Van Dyck. La peinture hollandaise du XVIIe siècle se
distingue par les portraits de groupe, représentation plus austère des corps de métiers
(les Drapiers, de Rembrandt, les Régents, de Frans Hals). Au XVIII e siècle, les peintres
abordèrent l'individu avec plus de naturel ( Diderot, de Louis Michel Van Loo), tout en
s'adonnant au portrait de fantaisie (Fragonard) ou au portrait mythologique. Le portrait
se distingua surtout par l'acuité de l'observation psychologique (Maurice Quentin de La
Tour en France, Joshua Reynolds, Thomas Gainsborough, Thomas Lawrence en
Angleterre). Au XIXe siècle, le portrait atteignait parfois un rendu presque parfait.
Monsieur Bertin d'Ingres, par exemple, exprime ainsi à la fois le statut social (accentué
par la posture) et l'épaisseur psychologique du personnage. Avec ses portraits de fous,
Géricault explora, quant à lui, les zones d'ombre de l'individu. Cependant, tandis que la
photographie permettait dorénavant une représentation aussi exacte que possible du
sujet, l'impressionnisme abandonnait quasiment le portrait. Soumis aux règles de la
peinture, le portrait fut par la suite dissimulé, notamment dans le réseau abstrait des
signes du cubisme, ou devint la vision subjective de la personne comme chez Dubuffet
ou Bacon, deux des plus grands portraitistes de ce siècle.
Parmi les grands photographes contemporains, on compte également de grands
portraitistes, tels Richard Avedon, Gisèle Freund et Henri Cartier-Bresson.
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Les corrélats
Boldini Giovanni
Romney George
Les livres
portrait - tryptique des Portinari, de Van der Goes, page 4061, volume 8
portrait - l'impératrice Isabelle de Portugal, deTitien, page 4061, volume 8
portrait - Mademoiselle Rivière, d'Ingres, page 4062, volume 8
portrait - Berthe Morisot au bouquet de violettes, d'Édouard Manet,
page 4062, volume 8
portrait - le peintre Gottfried Brockmann, d'August Sander, page 4062,
volume 8
portrait - Portoricaine au grain de beauté, de Diane Arbus, page 4062,
volume 8
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Les corrélats
Antonello da Messina
autoportrait
Avedon Richard
Bacon Francis
Bronzino (Angelodi Cosimo di Mariano, dit il)
caricature
Champaigne (Philippe de)
classicisme - Beaux-arts - Le classicisme en peinture : une esthétique volontariste
Clouet - Clouet Jean
Dubuffet Jean
Fouquet Jean
France - Arts - Beaux-arts - L'interprétation française de la Renaissance
Gainsborough Thomas
Giotto (Ambrogio di Bondone, dit)
Greco (Dhomínikos Theotokópoulos, dit en français le Greco, en espagnol el)
Hals Frans
Holbein - Holbein (Hans, dit le Jeune)
Ingres Dominique
maniérisme - Le foyer florentin
Pays-Bas - Arts - Beaux-arts - Le siècle d'or
photographie - Les tendances esthétiques
Piero della Francesca
Pisanello (Antonio Pisano, dit il)
Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français)
réalisme - Le réalisme en art - Introduction
Rembrandt (Rembrandt Harmenszoon Van Ryn ou Rijn, dit)
Renaissance - Les quattrocento et cinquecento (vers 1400-vers 1550) en Italie
Titien (Tiziano Vecellio, dit en français)
Van Cleve (Joos Van der Beke, dit Joos)
Van der Helst Bartholomeus
Van Dyck Anton
Van Gogh Vincent
Vanloo
2. LITTÉRATURE :
genre littéraire en prose, le portrait a été très en vogue au XVIIe siècle dans les salons
littéraires et surtout entre 1650 et 1660, dans ceux de MLLe de Scudéry et de MLLe de
Montpensier. On le retrouve dans diverses oeuvres littéraires : des romans (le Grand Cyrus,
Clélie en fourmillent, où les contemporains se reconnaissaient avec complaisance), les
Mémoires (Saint-Simon, Retz, MMe de Motteville, etc.), et surtout les Maximes de La
Rochefoucauld et les Caractères de La Bruyère.
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Les corrélats
La Bruyère (Jean de)
La Rochefoucauld
maxime
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Les livres
Bronzino - Éléonore de Tolède, page 756, volume 2
portrait, n.m., représentation littéraire, graphique, picturale ou photographique d'une
personne.
1. BEAUX-ARTS :
dans l'Antiquité, le portrait était lié au culte des ancêtres et aux rites funéraires. L'Égypte
notamment a laissé de nombreux portraits funéraires. Rome s'est distinguée par ses
bustes réalistes. À Byzance et durant le haut Moyen Âge, le portrait de l'empereur était
plus une représentation du pouvoir que celle d'un individu.
Le portrait occupa une place essentielle en Occident. Au croisement de l'histoire de la
peinture et de l'affirmation de l'individu, un portrait est avant tout une façon de cerner une
personne. Le genre évolua vers une représentation autant physique que spirituelle du
modèle. Dans la peinture essentiellement religieuse, une première apparition d'une
présence humaine, charnelle, fut celle du donateur que le peintre représentait dans l'oeuvre
dont il était le commanditaire ; entre le XIVe s iècle ( Enrico Scrovegni, de Giotto) et le
XVe siècle (Rolin dans la Vierge d'Autun, de Van Eyck), la personne gagna en présence et
en individualité.
Les grands portraitistes.
Mais le modèle fut aussi traité pour lui-même ; vers le milieu du XIVe siècle, Jean II le
Bon, premier exemple de portrait peint individuel, est représenté de profil. Si Charles VII,
peint par Fouquet vers 1450, se tient de face, son regard glisse de côté et l'espace n'a
guère de profondeur ; un siècle après, le regard du spectateur croise celui de
l'Apothicaire Pierre Quthe, peint légèrement de trois quarts par François Clouet.
Cette évolution se retrouve dans les autres pays d'Europe ; Pisanello traçait des
profils de médaille, tout comme Piero della Francesca (Sigismond Malatesta ). Holbein le
Jeune, un des grands maîtres du portrait, a peint de profil l'humaniste Érasme concentré
sur son texte.
Antonello da Messina recherchait, quant à lui, l'effet de présence ; son Condottiere
(1475) témoigne de l'importance conférée au regard, aux lèvres, à tous ces éléments
qui contribuent à donner une expression au modèle.
Au XVIe siècle prédomina le portrait de cour : Raphaël ou Bronzino en Italie, le Greco
en Espagne ont peint la société aristocratique, dont les fastes seront représentés un
siècle plus tard en Angleterre par Van Dyck. La peinture hollandaise du XVIIe siècle se
distingue par les portraits de groupe, représentation plus austère des corps de métiers
(les Drapiers, de Rembrandt, les Régents, de Frans Hals). Au XVIII e siècle, les peintres
abordèrent l'individu avec plus de naturel ( Diderot, de Louis Michel Van Loo), tout en
s'adonnant au portrait de fantaisie (Fragonard) ou au portrait mythologique. Le portrait
se distingua surtout par l'acuité de l'observation psychologique (Maurice Quentin de La
Tour en France, Joshua Reynolds, Thomas Gainsborough, Thomas Lawrence en
Angleterre). Au XIXe siècle, le portrait atteignait parfois un rendu presque parfait.
Monsieur Bertin d'Ingres, par exemple, exprime ainsi à la fois le statut social (accentué
par la posture) et l'épaisseur psychologique du personnage. Avec ses portraits de fous,
Géricault explora, quant à lui, les zones d'ombre de l'individu. Cependant, tandis que la
photographie permettait dorénavant une représentation aussi exacte que possible du
sujet, l'impressionnisme abandonnait quasiment le portrait. Soumis aux règles de la
peinture, le portrait fut par la suite dissimulé, notamment dans le réseau abstrait des
signes du cubisme, ou devint la vision subjective de la personne comme chez Dubuffet
ou Bacon, deux des plus grands portraitistes de ce siècle.
Parmi les grands photographes contemporains, on compte également de grands
portraitistes, tels Richard Avedon, Gisèle Freund et Henri Cartier-Bresson.
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Les corrélats
Boldini Giovanni
Romney George
Les livres
portrait - tryptique des Portinari, de Van der Goes, page 4061, volume 8
portrait - l'impératrice Isabelle de Portugal, deTitien, page 4061, volume 8
portrait - Mademoiselle Rivière, d'Ingres, page 4062, volume 8
portrait - Berthe Morisot au bouquet de violettes, d'Édouard Manet,
page 4062, volume 8
portrait - le peintre Gottfried Brockmann, d'August Sander, page 4062,
volume 8
portrait - Portoricaine au grain de beauté, de Diane Arbus, page 4062,
volume 8
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Antonello da Messina
autoportrait
Avedon Richard
Bacon Francis
Bronzino (Angelodi Cosimo di Mariano, dit il)
caricature
Champaigne (Philippe de)
classicisme - Beaux-arts - Le classicisme en peinture : une esthétique volontariste
Clouet - Clouet Jean
Dubuffet Jean
Fouquet Jean
France - Arts - Beaux-arts - L'interprétation française de la Renaissance
Gainsborough Thomas
Giotto (Ambrogio di Bondone, dit)
Greco (Dhomínikos Theotokópoulos, dit en français le Greco, en espagnol el)
Hals Frans
Holbein - Holbein (Hans, dit le Jeune)
Ingres Dominique
maniérisme - Le foyer florentin
Pays-Bas - Arts - Beaux-arts - Le siècle d'or
photographie - Les tendances esthétiques
Piero della Francesca
Pisanello (Antonio Pisano, dit il)
Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français)
réalisme - Le réalisme en art - Introduction
Rembrandt (Rembrandt Harmenszoon Van Ryn ou Rijn, dit)
Renaissance - Les quattrocento et cinquecento (vers 1400-vers 1550) en Italie
Titien (Tiziano Vecellio, dit en français)
Van Cleve (Joos Van der Beke, dit Joos)
Van der Helst Bartholomeus
Van Dyck Anton
Van Gogh Vincent
Vanloo
2. LITTÉRATURE :
genre littéraire en prose, le portrait a été très en vogue au XVIIe siècle dans les salons
littéraires et surtout entre 1650 et 1660, dans ceux de MLLe de Scudéry et de MLLe de
Montpensier. On le retrouve dans diverses oeuvres littéraires : des romans (le Grand Cyrus,
Clélie en fourmillent, où les contemporains se reconnaissaient avec complaisance), les
Mémoires (Saint-Simon, Retz, MMe de Motteville, etc.), et surtout les Maximes de La
Rochefoucauld et les Caractères de La Bruyère.
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Les corrélats
La Bruyère (Jean de)
La Rochefoucauld
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Les livres
Bronzino - Éléonore de Tolède, page 756, volume 2
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