PORTRAIT DU PERE GRANDET
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Lecture Analytique – Le Réalisme et le Naturalisme :
Texte : Le portrait du père Grandet, Eugénie Grandet, Honoré de Balzac
Problématique : En quoi ce portrait est-il un portrait réaliste ?
(PRESENTATION DE L’AUTEUR)
1.
L’art du portrait réaliste
A.
Les procédés réalistes
Dans ce texte, les ambitions du romancier sont de donner à un être fictif une épaisseur humaine.
Il y
a néanmoins un souci d’exhaustivité et de vraisemblance.
Le narrateur fait une description complète
du père Grandet en réalisant des alternances de plans (description physique, morale…).
Il utilise des
détails très précis, une précision, des chiffres et des accumulations de détails sont présente.
B.
Les points de vue
Il y a une multiplication des points de vue, cela donne un effet réel avec le point de vue omniscient du
narrateur : écriture de commentaire (jugement, ironie…).
Il utilise aussi un regard extérieur et objectif
grâce au point de vue externe : il analyse chaque détail avec une grande précision.
Le regard et les
paroles du narrateur sont « populaires » : le narrateur endosse la parole de la population de Saumur.
C.
La théorie du milieu et la physiognomonie
Balzac s’inspire des théories de la physiognomonie, ici le physique et l'habillement sont révélateurs
du caractère du personnage : il est avare et mauvais.
Une très grande énumération de 8 lignes est
présente (que des virgules, pas de points).
Il y a aussi la présence d’une longue phrase dit « une
période » sans ponctuation forte.
Cela va accentuer l’effet de dégouts car on a l’impression que le
narrateur veut à tout prix tout donner en même temps à propos de son physique (->péjoratif).
2.
Les ambiguïtés du portrait
A.
De Grandet aux « types » de l’avare
Le type en littérature, c’est le modèle du genre (=l’avare existe depuis l’antiquité).On le retrouve
régulièrement dans la littérature avec : Plaute (auteur romain), …
Ce type de personnage n’existe pas dans la vraie vie, l’homme s’écarte plus ou moins du « type ».
Grandet ici est le type d’une personne avare.
Dans ce texte il y a le grossissement de certains
traits « semblait économiser tout » (l.2, l.3) et une réduction aux éléments les plus marquants « les
cheveux jaunâtres » (l13).
(Cela montre un personnage mauvais plus une certaine avarice)
B.
Un personnage énigmatique
Ici, Balzac préserve le mystère (l32.l33), Balzac nous présente un homme énigmatique et ambigu.
Cela
nous est montrer grâce à l’utilisation d’une phrase oxymorique : (l.22) « de mœurs facile et molles »
(=) « caractère de bronze ».
Il y a aussi de nombreux oxymores : « finesse dangereuse », « probité
sans chaleur »… Dans ce portrait, le fait de cacher, de donner des apparences trompeuses,
énigmatiques… Son contraire au réalisme (procédés de dramatisation), on a l’impression qu’on nous
cache la vérité..
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