Porto Rico (2000-2001): Toujours l'affaire des essais militaires

« Porto Rico (2000-2001): Toujours l'affaire des essais militaires Pour la première fois, en novembre 2000, une femme a été élue gouverneur de ce territoire autonome américain.

Sila Calderón (Parti populaire démocratique, PPD), auparavant maire de la capitale San Juan, s'est engagée à maintenir le statut de l'île qui fait de ses habitants des citoyens américains exonérés d'impôts fédéraux.

Son opposant, Carlos Pesquera, du Parti progressiste nouveau (PNP), proposait quant à lui de faire de Porto Rico le 51e État de l'Union. S.

Calderón s'est engagé à obtenir de la marine américaine qu'elle cesse immédiatement ses bombardements d'entraînement sur l'île dépendante de Vieques, où les taux de cancer, de diabète et de mortalité s'élèvent bien au-dessus de la moyenne territoriale à cause des déchets toxiques.

Elle a qualifié de trop flou l'accord conclu avec Washington par son prédécesseur, Pedro Rosselló, pour la tenue d'un référendum le 6 novembre 2001.

Craignant que cette consultation ne tourne au désavantage des États-Unis, le président George W.

Bush a annoncé, en juin 2001, que les militaires américains se retireraient définitivement de Vieques en 2003.

L'économie portoricaine (produits chimiques, tourisme) est la plus forte de la région et les 3,8 millions d'habitants du territoire reçoivent annuellement 11 milliards de dollars d'aide fédérale.

Porto Rico est devenu en 2000 la principale plaque tournante caraïbéenne de la cocaïne destinée aux États-Unis (25 % du total) et on estime à 80 % le taux des homicides dans l'île liés à ce trafic.. »