Portam itineri dici longissimam esse En voyage, le trajet le plus long à franchir est la porte
Publié le 17/12/2021
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«
57.
Portam itineri dici /ongissimam esse
En voyage, le
trajet le plus long à franchir est
la porte
La source de
cette expression
est un passage du De re rustica
de Varron
( 1, 2,
2) : le contexte
dans
lequel elle est employée est
banal et l'auteur
scm ble l'utiliser
de façon
ironique, puisque l'entreprise à laquelle il fait
allu sion consiste seulement
à s'asseoir
pour attendre le
retour de quel
qu'un qui vient de sortir
(Erasme, Adagia., 4, 5, 96, cite
le passage
en
enti er, en disant qu'au moment de partir, on se laisse
toujours retenir
�;a une quantité
de choses
à faire, et qu'on ne peut démarrer
une entre
prise sans avoir convoqué
au préalable ses amis pour en
discuter ; mais
ces explications semblent
forcées).
Ce
proverbe incite à ne pas tergiver-
ser lorsqu'on
entreprend
quelque chose, et rappelle
que dans toute
entreprise, ce
sont les premiers
pas qui sont souvent
les plus difticiles.
Le proverbe
est resté vivant dans toutes nos langues européennes, sous
une formule voisine de la fo, 1111.1le latine initiale
( cf.
Mota 170 ;
Arthaber l 007
; Lacerda-Abreu 269 ; pour les dialectes italiens,
Schwamenthal-Straniero 4226) :
en italien
// passo più difficile è que/Jo
de/1 'u ..
tcio ; en français // n y a que le premier pas qui coûte, mais l'ex
pression peut
également
être utilisée dans
un sens figuré
et métapho
rique (à propos
d'un crime
ou des débuts
d'une guerre
par exemple).
Citons deux reprises
littéraires particulièrement célèbres :
celle, iro
nique, de
la marquise
de Deffand, qui, dans une lettre du
7 juillet 1763
à d'Alembert, commentait
la légende de saint
Denis, et
en particulier le
fait qu'après
sa décollation,
le saint aurait longuement marché en por
tant sa tête,
et celle de G.
de
Maupassant dans Boule de Suif (27)..
»
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