Portalis
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Portalis (1746 - 1807)
Jurisconsulte, Portalis présida le Conseil des Anciens en 1796 et fut nommé conseiller d'État en 1800, prenant unepart importante à la rédaction du Code civil.
Catholique sincère mais tolérant, il négocia le Concordat et en surveillal'application.
Sous l'Empire, il fut ministre des Cultes.
Le juriste et l'homme politique.Jean Etienne Portalis était jurisconsulte (c'est-à-dire juriste) lorsqu'il devint avocat au parlement d'Aix en 1765.
Il sefit remarquer par son éloquence simple, loin de l'emphase habituelle, par son goût pour la littérature (il écrivit sespremiers essais à 17 ans) et par sa tolérance : il demanda à Choiseul d'étudier la situation des protestants etsoutint en 1771 la validité du mariage protestant.
De 1778 à 1782, en qualité d'assesseur de Provence, il participa àl'administration de la province et tenta d'élaborer quelques réformes (concernant notamment les impôts).
En 1788, ilprotesta contre les édits concernant les parlements.
Peu favorable à la Révolution et craignant pour sa liberté, ilgagna Lyon, Villefranche, puis Paris, et fut incarcéré en 1793.
Libéré après le 9 Thermidor, il fut avocat à Paris etentra en 1795 au Conseil des Anciens, qu'il présida en juin 1796.
Il intervint en faveur de la liberté de la presse etcontre la création d'un ministère de la Police ; il fit rejeter la résolution du Conseil des Cinq-Cents condamnant lesprêtres réfractaires.
Proscrit après le 18 Fructidor, il se réfugia en Suisse, puis en Hollande,et rentra en France en 1800, après le 18 Brumaire.
Le Code civil et le Concordat.Nommé conseiller d'État, Portalis fit partie de la commission chargée de préparer le Code civil et prit une partimportante à sa rédaction.
En qualité de directeur des Cultes, il négocia en 1801 le Concordat, dont il rédigea lesarticles organiques, d'inspiration gallicane.
Membre de l'Académie française à partir de 1803, il rédigea le catéchismeimpérial et fut ministre des Cultes de 1804 à 1807.
Catholique sincère, profondément croyant, il se montra tolérantdans l'application du Concordat et défendit les congrégations hospitalières.
Presque aveugle, il mourut à Paris dessuites d'une opération de la cataracte.
Repères chronologiques.1756-1763 : guerre de Sept Ans -1770 : disgrâce de Choiseul ; triumvirat du duc d'Aiguillon, de Maupeou et del'abbé Terray - 1774 : mort de Louis XV, avènement de Louis XVI ; ministère Maurepas - 1790 : constitution civiledu clergé - 1799 : Bonaparte, Premier consul - 1802 : promulgation du Concordat..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓