Popper La falsifiabilité : « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience»
Publié le 18/06/2020
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« ...»
«
Popper
La
falsifiabilité : « un système faisant partie de
la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience»
■ Indications générales
Karl Popper (1902-1994), logicien et philosophe
des sciences, critique, dans La Logique de la
découverte scientifique (1934), la « philosophie
analytique» et le positivisme [voir Comte, Russell
et Wittgenstein]: pour lui en effet, les énoncés
métaphysiques sont loin d'être dénués de sens
car, même s'ils ne sont pas scientifiques, ils per
mettent de formuler des conjectures qui, après
confrontation avec l'expérience, peuvent servir
de base à de nouvelles théories.
Un de ses points
d'achoppement avec le positivisme porte sur la
question: « qu'est-ce qui fait qu'une théorie est
scientifique ?» Pour Popper, le critère de la scien
tificité d'une théorie n'est pas son caractère véri
fiable mais sa «falsifiabilité».
■ Citation
«Les théories ne sont donc jamais vérifiables empi
riquement [ .
.].
Toutefois j'admettrai certainement
qu'un système n'est empirique ou scientifique que s'il
est susceptible d'être soumis à des tests expérimen
taux.
Ces considérations suggèrent que c'est la falsi
fiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut
prendre comme critère de démarcation.
En d'autres
termes, je, n'exigerai pas d'un système scientifique
qu'il puisse être choisi une fais pour toutes, dans une
acception positive mais j'exigerai que sa forme
logique soit telle qu'il puisse être distingué, au moyen
de tests empiriques, dans une acception négative: un
système faisant partie de la science empirique
doit pouvoir être réfuté par l'
exp érience».
(La
Logique de la découverte scientifique, 1934.)
■ Explication
Prétendre qu'une théorie pourrait être « véri
fiée», c'est croire qu'elle pourrait être vraie de
manière définitive.
Pour Popper, ce qui fait la
spécificité des théories véritablement scienti
fiques, c'est au contraire qu'elles peuvent évo
luer, en étant confrontées à des faits qui les
remettent en cause [voir aussi Bachelard à ce
sujet].
Les théories non-scientifiques, selon
Popper, comme le marxisme ou la psychana- lyse,
mais aussi l'astrologie, sont au contraire
confirmées par une infinité de faits: elles ont
toujours réponse à tout parce qu'elles sont
structurellement incohérentes.
Une véritable
théorie scientifique, parce qu'elle est claire,
précise et univoque, s'offre à une confronta
tion véritable avec l'expérience.
Elle n'est
«vraie» que tant qu'elle n'est pas démentie
par des faits nouveaux: elle est donc provi
soire par essence (ce qui ne l'empêche pas de
durer longtemps parfois).
■ Principales notions concernées
Théorie et expérience; la vérité.
■ Exemple d'utilisation
Ce texte de Popper est très important dès que
l'on s'interroge sur la définition de la science
empirique.
Il critique une conception naïve de
la vérité scientifique, qui croit pouvoir dire que
celle-ci consiste en énoncés universellement
valides.
li �=bT=l de �=Vj=c le caractère his
torique de la science et permet de résoudre la
contradiction apparente entre la vérité et le
progrès des sciences.
Pour Popper, la vérité
est moins dans la correspondance avec les
faits que dans la cohérence formelle qui
permet la confrontation aux faits.
SUJET lYPE: À quoi reconnaître qu'une science
est une science ?
■ Contresens à ne pas commettre
Popper ne critique pas l'idée de science, au
contraire.
Il critique une conception naïve de la
science qui croit que celle-ci est figée une fois
pour toutes.
Pour lui, c'est au contraire l'idéo
logie ou le discours religieux ou superstitieux
qui est figé.
Le discours scientifique est un dis
cours capable de révolutions internes qui lui
permettent d'intégrer des données nouvelles.
■ Autres fiches à faire vous-même
La « société ouverte» et la critique du totali
tarisme ....
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