Databac

Pologne (1999-2000): Inquiétudes sur l'adhésion à l'UE

Publié le 21/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pologne (1999-2000): Inquiétudes sur l'adhésion à l'UE. Ce document contient 821 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Pologne (1999-2000): Inquiétudes sur l'adhésion à l'UE Après une décennie où la Pologne, malgré ses handicaps de départ, volait de réussite en réussite, pressée d'adhérer à l'OTAN - Organisation du traité de l'Atlantique nord - et à l'Union européenne (UE), avec une politique étrangère qui en faisait le pays stabilisateur de la région, plusieurs faits sont venus ternir cette image d'excellence au tournant de l'an 2000. Il s'est d'abord agi des difficultés affectant la majorité politique actuelle. Sa composante principale, l'AWS (Action électorale "Solidarité", regroupant diverses droites) de Marian Krzaklewski, déjà divisée en son sein, s'est trouvée en désaccord avec son alliée, l'Union pour la liberté (UW), sur un nombre considérable d'enjeux de la politique gouvernementale : projet de privatisation de masse (bons distribués à la population), régulation du paysage audiovisuel, politique des m œurs, élection du chef de l'Institut de la mémoire nationale (pièce maîtresse du processus de lustration - justice rétrospective concernant les collaborateurs de la police communiste -, lui-même contesté dans ses principes), définition de l'objectif d'adhésion à l'UE, etc.

Les ministres de l'UW ont fini par quitter le gouvernement en juin 2000, mais l'Union lui a conservé son soutien ("critique") au Parlement.

L'AWS est aussi entrée dans une phase de turbulences liées à la désignation du candidat de la droite à la présidentielle de l'automne 2000.

Cet état d'instabilité de la majorité de droite contrastait avec l'étonnante popularité du président ex-communiste Aleksander Kwasniewski qui, à 60 % de moyenne d'intentions de vote, apparaissait hors d'atteinte.

De plus, la SLD (Alliance de la gauche démocratique, parti constitué en 1999 sur la base de l'ancienne coalition des mouvements de gauche ex-communistes), caracolait à 40 % dans les sondages portant sur les législatives, ôtant ainsi un peu plus d'assurance aux partis de la majorité sortante. C'est de l'UE qu'est venu le signal le plus grave pour le pays.

Selon Bruxelles, la place de la Pologne parmi les premiers futurs adhérents n'était pas assurée. Dans les faits, les négociations d'adhésion sont devenues de plus en plus difficiles, les deux parties se rejetant la responsabilité des retards.

Les exigences polonaises, formulées sous la pression des groupes d'intérêt (paysans, syndicats des secteurs menacés par l'adhésion, intégristes catholiques) et des partis politiques séduits par la rhétorique anti-européenne, étaient parfois exorbitantes (demande de dispense de libéralisation du marché des terres pour une période de dix-huit ans, par exemple). En outre, au mois de mars 2000, le président de la Commission européenne Romano Prodi a implicitement imputé l'entrée du FPÖ (Parti libéral d'Autriche, populiste, extrême droite) dans le gouvernement autrichien à la crainte générale suscitée par l'adhésion des pays de l'Europe centrale et orientale (PECO) : ces paroles ont renforcé l'impression, déjà forte parmi les Polonais, que l'UE ne tenait plus à l'élargissement. Dans ce contexte ont été rendus publics trois rapports sur la corruption politico-économique, portant gravement atteinte à la réputation du "bon élève. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles