Pologne (1991-1992): Crise politique et "national-moralisme"
Publié le 21/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pologne (1991-1992): Crise politique et "national-moralisme". Ce document contient 821 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Pologne (1991-1992):
Crise politique et "national-moralisme"
L'élection législative du 27 octobre 1991 a, certes, permis à la Pologne de
combler un "déficit" en matière de démocratie (après les élections semi-libres
de juin 1989), grâce à l'installation des nouvelles chambres, et d'accéder ainsi
au Conseil de l'Europe, le 26 novembre 1991.
Mais le scrutin à la
proportionnelle a aussi donné au pays une Diète fragmentée, aucun parti n'ayant
pu obtenir plus de 13% de sièges.
Plus grave, peut-être, ces élections n'ont
mobilisé que 43,2% des inscrits (contre 60,63% lors du premier tour des
présidentielles le 25 novembre 1990 et 53,43% au second).
Ne disposant pas de la majorité parlementaire, le chef de l'État, Lech Walesa,
n'a pu maintenir le gouvernement libéral de Jan Krzysztof Bielecki, ni obtenir
que les sociaux-libéraux en forment un nouveau sous la direction de Bronislaw
Geremek.
C'est finalement Jan Olszewski, soutenu par 121 députés sur les 460 que
compte la Diète, qui a constitué un gouvernement de centre droit, dominé par le
parti Entente du centre et la coalition électorale Action catholique.
L.
Walesa
avait publiquement manifesté à plusieurs reprises son antipathie à l'égard de
cet ancien compagnon de lutte, avocat ayant souvent défendu les militants de
l'opposition démocratique.
Adam Michnik, rédacteur en chef du quotidien Gazeta, a ainsi commenté le
résultat de ces élections: "[...] nous avons assisté à une ``guerre au sommet''
de la hiérarchie de Solidarité...
ce que la dictature communiste n'a pas réussi
à détruire en dix ans, la guerre ``en haut'' y est parvenue en un an et demi." A
propos du succès relatif des ex-communistes (11,98%, soit 60 sièges) ou des
nationalistes radicaux (KPN, Confédération pour une Pologne indépendante: 7,5%,
soit 46 sièges), il a ajouté: "On a voté pour le miracle [...], c'est dire
combien l'infantilisation de la lutte politique pendant la campagne a porté ses
fruits."
Une classe politique discréditée
Les députés se sont opposés au programme économique de J.
Olszewski, mais ils
n'ont pas souhaité l'acculer à une démission redoutée en raison de l'absence de
toute majorité alternative.
Tandis que les partis se sont perdus dans
d'interminables négociations pour construire des alliances susceptibles d'offrir
une majorité à un gouvernement de "salut national" (la "petite coalition"
regroupe ainsi les libéraux et notamment l'Union démocratique de l'ancien
Premier ministre Tadeusz Mazowiecki et le Congrès de libéraux de J.K.
Bielecki,
et la "grande coalition" les partisans de J.
Olszewski), le président de la
République a rêvé d'un système présidentiel, "à la française" impliquant, selon
lui, le pouvoir exclusif de nommer et de révoquer le gouvernement (au lieu de
partager ce pouvoir avec le Parlement).
La paralysie de l'exécutif et du législatif a contribué à discréditer davantage
encore les élites politiques aux yeux de la population.
Des manifestants
cheminots, canalisés par Solidarité, ont marché sur le siège de la Diète le 22.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Italie (1991-1992) Comment réformer le système politique?
- Crise 1970-1991
- Le projet d'une Europe politique (1948-1992)
- Îles Vierges américaines (1991-1992)
- Vénézuela (1991-1992)