Pologne (1987-1988): "Perestroïka" à la polonaise
Publié le 21/09/2020
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Pologne (1987-1988):
"Perestroïka" à la polonaise
La Pologne à la fin des années quatre-vingt traverse une crise de civilisation
profonde qui affecte tous les niveaux de la vie sociale.
Le premier mouvement de
grève dure depuis l'état de guerre de 1982, déclenché à Nowa Huta et suivi par
Gdansk (fin avril-début mai 1988) a rappelé que cette crise est difficilement
maîtrisable avec un endettement passé à 36,4 milliards de dollars,
essentiellement dû à l'accumulation des intérêts.
Ses symptômes immédiats sont
la pénurie du logement (vingt ans d'attente en moyenne avant l'obtention d'un
appartement), le manque de perspectives de la jeunesse, qui en incite une grande
partie à l'émigration, et enfin la catastrophe écologique et sanitaire, dont on
prend enfin conscience et qui frappe des régions entières, comme la Silésie.
Les
structures sociales totalitaires ou autoritaires héritées de l'après-guerre se
décomposent lentement sans qu'une nouvelle dynamique voie vraiment le jour, à la
différence de la perestroïka soviétique.
Le pouvoir, en dépit de réelles pulsions réformatrices, face à une société
ethniquement homogène mais politiquement instable, n'a pas eu l'audace de se
confronter nettement à son propre appareil.
La "deuxième étape de la réforme
économique", qui a reçu le soutien des experts du Fonds monétaire international,
(FMI) et dont l'entrée en vigueur a été annoncée avec fracas à l'automne 1987,
est loin d'avoir bouleversé les règles du jeu: le problème crucial de
l'autonomie réelle des acteurs économiques (entreprises, organes d'auto-gestion,
syndicats...) reste entier.
L'échec du référendum
La "deuxième étape" a été accompagnée de mesures qui relèvent plus du
spectaculaire que d'une véritable réforme: remaniement ministériel (avec
notamment la nomination de Zdzislaw Sadowski, économiste libéral indépendant,
comme Vice-Premier ministre), réorganisation des administrations centrales et
surtout référendum (novembre 1987), le deuxième dans l'histoire du régime après
celui qui avait marqué sa fondation en 1946.
Ce qui devait être une opération
plébiscitaire classique s'est en fait presque transformé en sondage grandeur
nature, pour des raisons qui tiennent à l'évidence aux contradictions propres à
la couche sociale dirigeante.
Le pouvoir, s'il a pu se targuer de 66% de
réponses positives aux deux questions posées (portant sur l'ampleur des
sacrifices consentis pour la réussite de la réforme économique et sur la
démocratisation du système politique), n'a pas obtenu la majorité absolue par
rapport au nombre des inscrits exigée par la loi référendaire pour que le
résultat soit contraignant.
Le taux de participation (67%) a en effet été
exceptionnellement faible, sans même qu'il y ait eu de claire consigne de
boycottage de la part de Solidarité.
Le pouvoir, bien que surpris par un échec
qui tenait autant à la peur conservatrice de certaines couches sociales
(notamment dans les campagnes et dans certains secteurs de l'appareil) qu'à
l'attitude prudemment expectative ou incrédule de l'opposition, a préféré jouer
la carte de la "détotalisation" des rapports sociaux en se donnant une plus
grande liberté de manoeuvre pour ce qui est des rythmes de l'introduction de la.
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