Poétique du Parnasse

« Poétique du Parnasse Comme souvent dans les mouvements littéraires, la poétique du Parnasse, après étude des personnalités singulières qui composent le mouvement, paraît se réduire à peu de chose.

Cette étiquette a réuni des poètes fort différents.

Ainsi Catulle Mendès écrit : Nous n'avions rien de commun, sinon la jeunesse et l'espoir, la haine du débraillé poétique et la chimère de la beauté parfaite.

Et cette beauté, chacun de nous l'a conçue selon son idéal personnel.

Pourtant, les quelques principes communs qui apparaissent prou­ vent que le Parnasse a cherché avant tout à se démarquer du roma n­ tisme.

Les Parnassiens ont cultivé le beau idéal (alors que les roman­ tiques prônaient le laid ou le grotesque comme une nouvelle forme de beauté), ils ont cherché l'impassibilité (alors que la poésie roman­ tique est déferlement d'émotions), ils sont revenus aux mythes antiques (alors que les romantiques avaient prôné le recours à !'Histoire), ils ont cultivé la forme poétique et la perfection métrique (tandis que les romantiques avaient mis le fameux " bonnet rouge au vieux dictionnaire ,, et appelé à une poésie plus familière).

LE CULTE DE LA BEAUTÉ Le Parnasse se caractérise par un culte de la beauté idéale qui s'apparente à la Vénus antique.

C'est pourquoi sans doute elle est souvent décrite grâce au vocabulaire de la statuaire à l'image de Baudelaire qui avait écrit : " Je hais le mouvement qui déplace les lignes.

,, Mais cette pétrification de la beauté aboutit à ériger de vastes monuments qui apparaîtront sans vie à la génération suivante.. »