Poésies de François MAYNARD (Résumé & Analyse)

« A mi-chemin entre Ronsard et Malherbe, qui fut son maître, François Maynard coule les thèmes traditionnels de laRenaissance dans des vers qui annoncent le classicisme. Maynard, poète galant, chante ses amours et regrette sa vieillesse. Amour, gloire et vieillesse Comment chanter les belles ? Comment plaire aux monarques ? Et comment dire son regret de n'avoir plus lesfaveurs des unes et la bienveillance des autres ? Les poèmes de François Maynard disent tour à tour les délices del'amour, les fortunes de la gloire et les outrages du temps.

C'est d'abord un jeune provincial qui ne regrette pas sonLanguedoc natal et sa bonne ville de Toulouse.

La recherche de la gloire le pousse à chanter les louanges de Pariset de sa Cour.

Ce faisant, il trouve l'amour, les grâces féminines, la joie.

Il craint alors le « désert », l'exil dans lesvillages « que la carte ne connaît pas ».

L'âge, cependant, force le jugement et fléchit les désirs : le vieil amoureuxsoupire auprès d'une veuve à la fraîcheur passée, tandis que s'estompent l'intérêt pour la Cour et le goût pourl'agitation de la capitale.

Nostalgie, regrets, mais aussi sagesse font taire l'impétuosité d'une jeunesse galante etmondaine : « Adieu, Paris, adieu pour la dernière fois.

Je suis las d'encenser l'autel de la fortune.

» Le style de Malherbe et le cœur de Ronsard La poésie française est entrée dans la modernité avec les grands réformateurs du XVIe siècle, notamment lesauteurs de La Pléiade, qui ont su à la fois renouveler les thèmes et donner des bases stylistiques originales àl'écriture poétique.

On ne s'étonne pas alors du respect d'un Maynard pour le sonnet, si cher à Ronsard et à duBellay, ainsi que pour l'ode et l'épigramme, genres adaptés dès le XVIe siècle des canons de la poésie antique àtravers la Renaissance italienne.

De même, il reste fidèle à Ronsard par le recours au genre galant ainsi qu'auxthèmes du retour sur soi et des regrets de l'âge.

Toutefois, son purisme formel, sa volonté d'éviter les outrances destyle et les termes ambigus le rattachent à son maître Malherbe.

Comme son ami Guez de Balzac dans le domaine dela prose, Maynard a contribué à forger le goût classique en poésie.. »