Poche d'Uman
Publié le 16/05/2020
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Poche d'Uman
Désastre en Ukraine.
Les immenses champs de blé, les mines de fer et les gisements de houille de l'Ukraine étaientvitaux pour l'économie russe.
Afin de défendre toutes ces richesses, les Soviétiques rassemblèrent 1 500 000hommes sous les ordres du maréchal Boudienny, illustre cavalier de la guerre civile, mais médiocre tacticien de l'armeblindée.
L'amitié de Staline seule lui avait valu les responsabilités qu'il assumera au cours de l'été de 1941.
Le seulavantage de Boudienny était la supériorité numérique.
Mais il n'avait presque pas de chars.
Ses troupes seconcentrèrent autour de Kiev et d'Uman.
Le 12 juillet, les Allemands achevèrent de disposer le groupe de PanzerKleist entre ces deux masses.
Puis, les blindés allemands foncèrent vers l'est et, en trois jours, rompirent lescommunications entre les deux secteurs soviétiques.Selon toutes apparences, Boudienny ne réalisa pas la gravité de la menace.
Au lieu de se replier vers l'est, ilrenforça encore ses concentrations de troupes à Uman.
Sa contre-attaque du 19 juillet, menée par six divisionsd'infanterie et deux divisions de cavalerie, échoua immédiatement.
A la fin du mois de juillet, les Allemands avaientcoupé toutes communications vers l'est.
La seule voie de repli passait par le sud, le long de la côte de la mer Noire.Mais, déjà, la 1 1e armée allemande se préparait à la bloquer, tandisque la 7e armée continuait à immobiliser Boudienny en attaquant le centre de son dispositif.
Les deux arméessoviétiques, essentiellement composées d'infanterie, durent s'imposer de longues étapes pour ne pas se laisserdistancer par les chars de von Kleist, qui formaient la mâchoire nord de la tenaille.Le 3 août, l'étau se referma sur les troupes russes du secteur d'Uman.
Au cours des cinq jours suivants, lesAllemands renforcèrent leur dispositif, tandis que les Soviétiques tentaient de se frayer un passage.
Leur résistancecessa le 8 août.
Une poignée d'entre eux parvint à rejoindre les partisans dans les vastes plaines de l'Ukraine.
LesAllemands avaient fait 103 000 prisonniers, dont deux chefs d'armée et sept états-majors de corps d'armées.
Pourdésastreuse que fût cette défaite, elle ne faisait que préluder à une autre, plus grande encore; en effet, von Kleistse dirigeait maintenant vers le nord, à la rencontre de Guderian, afin de prendre un demi-million de Soviétiques aupiège à Kiev..
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