Platon: L'erreur de Ménon
Publié le 23/06/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Platon: L'erreur de Ménon. Ce document contient 1223 mots soit 2,5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.
« Contexte Dans le Ménon, Socrate demande à son interlocuteur, Ménon, ce qu'est la vertu. Mais le véritable enjeu du Ménon n'est pas d'instruire sur les caractéristiques de la vertu, et d'ailleurs le dialogue ne donnera aucune réponse satisfaisante à cette question. L'intérêt premier de ce dialogue est de montrer quelles sont les exigences de la dialectique, et comment devrait être menée une véritable réflexion philosophique. Extrait À Socrate, qui lui demande ce qu'est la vertu, Ménon répond ainsi : Ménon : Mais ce n'est pas difficile de te le dire, Socrate. Si c'est, d'abord, de la vertu d'un homme que tu veux parler, il est facile de dire qu'elle consiste à bien gérer les affaires de la cité et, ce faisant, à faire du bien à ses amis et du mal à ses ennemis tout en se gardant soi-même de rien subir de mauvais. S'il s'agit de la vertu d'une femme, il n'est pas difficile de dire qu'elle doit bien administrer sa maison, en préservant ce qu'elle contient et en obéissant à son mari. Autre est encore la vertu de l'enfant, fille ou garçon, autre celle du vieillard, autre encore, si tu veux, celle de l'homme libre et, si tu veux, celle de l'esclave. Il y en a beaucoup d'autres encore ; de manière qu'il n'y a nul embarras à dire ce que c'est : car, selon l'âge, selon le genre d'occupation, chacun de nous a, pour chaque fonction une vertu particulière. Je pense, Socrate, qu'il en est de même à l'égard du vice. Socrate : Il paraît, Ménon, que j'ai un bonheur singulier : je ne te demande qu'une seule vertu, et tu m'en donnes un essaim tout entier. Mais, pour continuer l'image empruntée aux essaims, si, t'ayant demandé quelle est la nature de l'abeille, tu m'eusses répondu qu'il y a beaucoup d'abeilles et de plusieurs espèces, que m'aurais-tu dit si je t'avais demandé encore : est-ce précisément comme abeilles que tu dis qu'elles sont en grand nombre, de plusieurs espèces et différentes entre elles 7 Ou ne diffèrent-elles en rien comme abeilles, mais à d'autres égards, par exemple, par la beauté, la grandeur, ou d'autres qualités semblables ? Dis-moi, quelle eût été ta réponse à cette question ? Ménon : J'aurais dit que les abeilles, en tant qu'abeilles, ne sont pas différentes l'une de l'autre. Socrate : Si j'avais ajouté : Ménon, dis-moi, je te prie, en quoi consiste ce par où les abeilles ne diffèrent point entre elles et sont toutes la même chose; aurais-tu été en état de me satisfaire ? Ménon : Sans doute. Socrate : Eh bien, il en est ainsi des vertus. Quoiqu'il y en ait beaucoup et de plusieurs espèces, elles ont toutes un caractère commun par lequel elles sont vertus ; et c'est ce caractère que celui qui doit répondre à la personne qui l'interroge doit avoir en vue, pour lui expliquer ce que c'est que la vertu. Ménon, Flammarion, coll. « GF », 1964. ...»
«
Platon
vers 427 -vers 347 au.
J.-C.
"S'étonner : voilà un sentiment qui est tout à fait d'un philosophe.
La philosophie, en effet, n'a pas d'autre origine.
» ™'tète
Éléments de biographie
t Socrate : la figure du maître
Descendant de la haute noblesse athénienne, Platon, d'abord promis à
un brillant avenir politique, rencontre Socrate dont il devient l'élève.
Il
délaisse ses aspirations politiques pour se tourner vers la philosophie.
Dans ses écrits, Platon met en scène Socrate en situation de dialogu e avec
divers interlocuteurs.
Ainsi, il est difficile, dans son œuvre, de distinguer
les idées socratiques des idées platoniciennes.
C'est par ces dialogues et par les écrits de Xénophon que nous connaissons
celui que l'on nomme traditionnellement « le père de la philosophie ».
Athénien, Socrate naît en 470 av.
J.-C.
d'un père sculp teur et d'une mère
sage-femme à laquelle il aime se comparer lorsqu'il affirme que, par ses
incessantes questions, il cherche à" accoucher les esprits • de la vérité
qu
'ils
portent en eux.
Accusé de corrompre la jeunesse et d'impiété, Socrate est
condamné à boire la ciguë, un poison mortel, et meurt en 399 av.
J.-C.
t Le tournant : l'âge de la maturité
La mort de Socrate a une influence considérable sur la vie de Plato n :
à partir de ce moment, il écrit pour comprendre comment la justice a pu
être bafouée dans la cité.
En 387, Platon fonde l'Académie, cette école de philosophie au succès
immense qui poursuivra son enseignement jusqu��w siècle après J.-C.
Aristote sera son élève.
De l'ensemble considérable des œuvres de Platon, nous pouvons retenir
le Ménon, l'Apologie de Socrate, Le Banquet, La République, le 1héétète et
le Timée..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ménon de Platon, le résumé
- Platon de Ménon
- « L’idée de Bien est le principe de la science et de la vérité » PLATON
- « Chacun cherche sa moitié » PLATON
- Platon: Philosopher c'est apprendre à mourir