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Platon : Anthropologie et Ethique

Publié le 10/06/2020

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Dans le domaine de l'anthropologie, comme dans celui de la métaphysique, Platon est dualiste : l'âme et le corps sont nettement séparés l'un de l'autre, et l'âme domine le corps. S'inspirant de sources pythagoriciennes et du culte orphique, Platon reprend la conception de l'immortalité de l'âme. Les arguments soutenant cette affirmation sont les suivants : -l'âme est une substance homogène qui est comparable aux Idées immuables ; -le même connaît le même : comme l'âme connaît l'être pur (les Idées), elle lui est semblable et a la même origine ; - sa capacité à se mouvoir elle-même ; -la conclusion dialectique selon laquelle l'âme dont la caractéristique essentielle est la vie, ne peut en aucun cas recevoir son contraire, la mort. Platon réunit ces arguments dans le Phédon, dans la phrase suivante : « ... ce qui est divin, immortel, intelligible, ce qui est indissoluble et possède toujours en même façon son identité à soi-même, voilà à quoi l'âme ressemble le plus. » L'âme a existé avant d'être sur terre, de la même manière qu'elle existera après la mort.

« Dans le domaine de l'anthropologie, comme dans celui de la métaphysique, l'UTON est dualiste: l'âmeetleCOfllSSOOtnettementsépmsl'unde l'autre, et 1 'imc domine le corps.

S'inspirant de sources pythagoriciennes et du culte orphique, l'UTON reprend la cooception de l'immortalité de l'ime .

Les arguments soutenant cette affumation sont les suivants : -1 'âme est une substance hcmogtM qui est com­ parable aux Idées immuables ; -le même connaît le même : comme l'âme connai"t l'êtJc pur {les Idées), elle lui est sem­ blable et a la même ori~ ; -sa capacité à se mouvoir elle-même ; -la cooclusion dialectique selon laquelle l'âme dont la caractmstiquc essentielle est la vie.

oc peut en aucun cas recevoir son contraire, la mort.

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PLATON réunit ces arguments dans le Phldon, dans la phrase suivante : « ...

ce qui est divin, immortel, intelligible, ce qui est indissoluble et possède toujours en même façon son ideoti~ à soi-mâne, voilà à quoi l'âme ressemble le plus.

» L'âme a existé avant d'être sur terre, de la même manière qu • elle existera après la mort.

En accord avec la thèse de I 'anantMse, l'âme pro­ vient de la sphère du « nclls "• du divin, du rai­ soonable.

1:t prend une fonne corporelle .

Elle est ~ enfermée dans le corps « semblable à une maladie ».

Pl.ATON exprime cela en deux mots: « soma =sema», c'ein-à-dire, Je corps (soma) est une tombe (sona) pour l'âme .

Le but de la vie tcm:slJC devient alors le retour de l' ime à son tlat originel : Mais la relation à cette origine dépend de la SOIIVUaÏMti IÙ l'âme.

Pl.ATON décompose l'imeelle-mêmeen trois par­ ties, IOllt en cooservant le dualisme fondamental de l'intelligible et du sensible: ce qui est proprement divin : -la raison; ce qui appartient au monde de la perception : -la partie noble : le courage ; -la partie inférieure (parce que passive) : les appttits.

Cette tripartition de l'âme en raison, courage, et ~ts.

est exposœ par Pu.TON dans l'image de 1 attelage: La raison comspood au conducteur du char.

le courage au cheval ~ssant, les appétits au cheval rétif (schéma B).

Pu.TON assigne une vertu à chacune des trois par­ tics de l'imc: Le devoir de ce qui est raisonnable dans l'imc humaine c'est d'être sage: Sa vertu est la sagesse.

Le devoir du courage c'est d'obéir mergique­ ment à la raison : Sa vertu est la penévauce.

M!me les appétits doivent se plier aux exi­ gences de la raison : Platon Ill : Anthropologie, Ethiq1e 43 Leur vertu est alors la modération.

A ces 3 vertus qui incombent à chacune des trois instances de l'ime , Pl.ATON en adjoint une qua­ trième: la vertu de justict (dikaiosyné).

Elle règne lorsque toutes les parties de 1' âme rem­ plissent les devoirs et les activités qui leur incom­ bent C'est justcmèot dans cette vertu que se manifeste particulièremfflt la tendance grecque qui consiste à r6mir en un tout la maure, l'har­ monie et la vertu .

Jusqu'à nos jours, les4 vertus sontappel6esles vertus cardinales ( en latin.

cardinalis : en réf6- rence aux quatJc coins d'une porte).

A partir de la rationalité de la sphère idéale n • est pas seulement déduit le postulat du pouvoir souverain de la raison, mais aussi sa concrétisa ­ tion dans les vertus cardinales.

Une coo~­ quence plus incertaine de la priori~ accordée au monde intelligible de l'esprit est, en même temps, une divalorisaJion ,ù ce qui touch e au corps.

L'anthropologie et l'éthique de PLATON coïocidem ici avec ses vues sur la connais­ sance: Le IDOl)de sensible ne permet pas de connais­ sance vraie, mais uniquement une opinion (doxa) incertaine.

Même dans le domaine de l'éthique, c'est le monde idéal qui est digne de nœ efforts.

Le sage tente ici comme là de s • 6:happer de la prison du corporel-sensible.

La ~mpeose qu'il est en droit d'attendre se manifeste sous la forme d'une vie apris la mort: L'imc de l'~ raisonnable retourne dans l'empire du pur es~t alors que celle de I 'êtJc déraisonnable ne s envole pas jusqu • aux Idées et doit faire pénitence.

Mai s la vertu retire sa récompense essentielle­ ment d'elle-même: Du fait de l'origine et de l'essence de l'homme qui l'orientent nécessairement vers une vie clairvoyante(= intuition des i~).

il ne peut y avoir, selon l'UTON, de vie meilleure que celle conforme à la connaissance.

La contemplation des Idées comme la recherche du bien en font partie.

Mais le sage a également des devoirs pédago­ giques et politiques à remplir.

Cela est clairement exprimé dans l'allégorie de la caverne: Bien que celui qui contemple les Idées soit sub­ jugué par leur beauté, il lui incombe cependant d'acclimater ce qu'il a contemplé dans la« vie de tous les jours».

Ceci afin, surtout, d'aider les autres à s'élever vers la sagesse et les idées.

Le plaisir lui-même n'est pas entièrement banni de la vie, pour autant qutil apporte au bien une contribution raisonnable.

PLA TON écrit dans le PhiUbt que la vie la plus désirable est le mélange « du miel du plaisir et de l'eau simple de la connaissance ».. »

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