Plan Morgenthau
Publié le 16/05/2020
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Plan Morgenthau
Pour l'économie allemande de l'après-guerre.
A fin 1944, la défaite de l'Allemagne paraissait inéluctable.
Les Alliéssongeaient à l'après-guerre et s'étaient déjà partagé leurs futures conquêtes.
Une grande partie de l'opinion pensaitque l'Allemagne devait être punie et ressentir durement sa condition de pays vaincu.
Roosevelt dit même: «LesAllemands feront la queue devant les boulangeries, pendant vingt-cinq ans.» A ces considérations s'ajoutaient lessoucis que donnait aux Occidentaux l'inévitable renforcement de l'influence communiste en Europe.
C'est dans cecontexte que le secrétaire d'Etat américain au Trésor Henry Morgenthau et son premier collaborateur Harry DexterWhite présentèrent un plan de restructuration de l'économie allemande.
Ce plan proposait non seulement ledésarmement complet de l'Allemagne, mais encore le démantèlement de son industrie.
Morgenthau ne croyait pas àla distinction entre industrie de guerre et industrie de paix.
Pour lui, toutes les usines étaient susceptibles detravailler à un effort de guerre.
Les usines de parfum, par exemple, pouvaient fabriquer des gaz délétères.
Lesmesures économiques devraient s'accompagner de décisions politiques: les voisins de l'Allemagne se partageraientune grande partie du pays vaincu et le reste formerait deux Etats indépendants.
La Ruhr serait placée sous contrôleallié et ne pourrait pas commercer avec l'Allemagne.
Enfin, les chômeurs allemands organisés en bataillons d'ouvriersparticiperaient à la reconstruction de l'Europe.Roosevelt et Churchill prirent connaissance de ce plan en septembre 1944.
Ils émirent des réserves, puisacceptèrent une version amendée du projet prévoyant le démantèlement des industries électriques, chimiques,métallurgiques et la transformation de l'Allemagne en un pays agricole et pastoral.
Mais même ce projet amendé futvite abandonné.
En Angleterre, le Cabinet de guerre le rejeta d'emblée et, en Amérique, Roosevelt à son tour yrenonça.
Toutes sortes d'objections s'opposaient aux plans.
H.
L.
Stimson, secrétaire d'Etat à la Guerre, et Churchilllui-même les jugèrent trop durs pour la population allemande.
Stimson les qualifiait de «crimes-contre la civilisation»,aussi graves à ses yeux que les crimes alors reprochés aux nazis.
D'autres hommes politiques voulaient uneAllemagne forte, bien intégrée au système économique mondial, afin de faire obstacle à l'influence soviétique enEurope..
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