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Plan détaillé de l'incipit La Cousine Bette et informations sur le commentaire d'un incipit romanesque.

Publié le 05/03/2021

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1. Recherche (rapide) d’axes de lecture/ problématique ? L’analyse des premières pages d’un roman : l’incipit. Tout roman propose à son lecteur des pistes de lecture, tout d’abord par le titre : La cousine Bette, titre peu utilisable ici, le personnage n’étant pas présent dans cet extrait. On entrevoit cependant que ce roman se passera en partie dans le cadre d’une famille. Mais c’est surtout la première page (ce qu’on appelle l’incipit du roman) qui plonge le lecteur dans une atmosphère particulière : elle a pour but d’informer, d’intéresser et de proposer un contrat de lecture. Informer tout d’abord : les premières lignes de La Cousine Bette situent précisément le roman dans l’espace et le temps (Paris, en juillet 1838, dans une rue bien définie). L’extrait nous informe sur un personnage, Crevel, en le définissant socialement et psychologiquement. Des informations assez précises nous sont données aussi sur les propriétaires de l’hôtel où entre ce premier personnage : la situation et la carrière du baron Hulot sont précisées par le narrateur omniscient. Intéresser ensuite : le lecteur ne sait pas à ce stade ce que ce personnage vaniteux vient faire dans l’hôtel particulier des Hulot, mais la curiosité est éveillée par l’attitude conquérante du parvenu, ainsi que par la réaction vive de la grande femme blonde dont on ignore encore l’identité. L’entrée in media res (on a le sentiment d’entrer dans une action déjà commencée) vise aussi à susciter l’intérêt du lecteur : nous entrons dans un hôtel particulier en même temps que Crevel, sans que cette entrée du personnage ait été préparée par des explications préliminaire. Nous rejoignons Crevel « en route » et nous sommes immédiatement pris dans l’action.

« La cousine Bette, Honoré de Balzac (1846) Vous commenterez cet incipit du roman La Cousine Bette de Balzac. Vers le milieu du mois de juillet de l’année 1838, une de ces voitures nouvellement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des milords cheminait, rue de l’Université, portant un gros homme de taille moyenne, en uniforme de capitaine de la garde nationale. Dans le nombre de ces Parisiens accusés d’être si spirituels, il s’en trouve qui se croient infiniment mieux en uniforme que dans leurs habits ordinaires, et qui supposent chez les femmes des goûts assez dépravés pour imaginer qu’elles seront favorablement impressionnées à l’aspect d’un bonnet à poil et par le harnais militaire. La physionomie de ce capitaine appartenant à la 2 e légion respirait un contentement de lui-même qui faisait resplendir son teint rougeaud et sa figure passablement joufflue.

A cette auréole que la richesse acquise dans le commerce met au front des boutiquiers retirés, on devinait l’un des élus de Paris, au moins ancien adjoint de son arrondissement.

Aussi, croyez que le ruban de la Légion d’honneur ne manquait pas sur la poitrine, crânement bombée à la prussienne.

Campé fièrement dans le coin du milord, cet homme décoré laissait errer son regard sur les passants, qui souvent, à Paris, recueillent ainsi d’agréables sourires adressés à de beaux yeux absents. Le milord arrêta dans la partie de la rue comprise entre la rue de Bellechasse et la rue de Bourgogne, à la porte d’une grande maison nouvellement bâtie sur une portion de la cour d’un vieil hôtel à jardin.

On avait respecté l’hôtel, qui demeurait dans sa forme primitive au au fond de la cour diminuée de moitié. A la manière seulement dont le capitaine accepta les services du cocher pour descendre du milord, on eût reconnu le quinquagénaire.

Il y a des gestes dont la franche lourdeur a toute l’indiscrétion d’un acte de naissance.

Le capitaine remit son gant jaune à sa main droite, et, sans rien demander au concierge, se dirigea vers le perron du rez-de-chaussée de l’hôtel d’un air qui disait : « Elle est à moi ! » Les portiers de Paris ont le coup d’œil savant, ils n’arrêtent point les gens décorés, vêtus de bleu, à démarche pesante ; enfin ils connaissent les riches. Ce rez-de-chaussée était occupé tout entier par M.

le baron Hulot d’Evry, commissaire ordonnateur sous la République, ancien intendant général d’armée, et alors directeur d’une des plus importantes administrations du ministère de la guerre, conseiller d’État, grand officier de la Légion d’honneur, etc, etc. Ce baron Hulot s’était nommé lui-même d’Ervy, lieu de sa naissance, pour se distinguer de son frère, le célèbre général Hulot, colonel des grenadiers de la garde impériale, que l’empereur avait créé comte de Forzheim, après la campagne de 1809.

Le frère aîné, le comte, chargé de prendre soin de son frère cadet, l’avait, par prudence paternelle, placé dans l’administration militaire où, grâce à leurs doubles services, le baron obtint et mérita la faveur de Napoléon.

Dès 1807, le baron Hulot était intendant général des armées en Espagne. Après avoir sonné le capitaine bourgeois fit de grands efforts pour remettre en place son habit, qui s’était autant retroussé par-derrière que par-devant, poussé par l’action d’un ventre piriforme. Admis aussitôt qu’un domestique et imposant suivit le domestique, qui dit en ouvrant la porte du salon : - M.

Crevel ! En entendant ce nom, admirablement approprié à la tournure de celui qui le portait, une grande femme blonde, très bien conservée, parut avoir reçu comme une commotion électrique et se leva.. »

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