plaidoyer: UNE GUERRE ANONYME

« UNE GUERRE ANONYME Alors que sa mère était à l'église, Arriva un fait qui démoralise, Fut abjurée, notre chère Louise. Dans un refuge de Goma, sur son lit assise Elle ne faisait que neuf années Par les larmes, raconta d'une voix brisée Comment les soldats ont débarqué Dans sa maison avant de lui sauter Dessus et de lui écarter Les jambes avec une telle brutalité Qu’une de ses hanches fut disloquée. Des blessures génitales lui ont été infligée Et il lui est désormais difficile de marcher. C'est quelque chose qui me ronge énormément, je voudrais que justice soit faite! Ne devrions-nous pas remettre en cause la justice face à ces soit disant militaires qui bafouent les lois (ou les droits de l'homme) et qui se permettent de se tenir en face du gouvernement? Il faut que ça cesse! Je sollicite votre entière attention sur ce témoignage, un fait qui n’a que trop perduré dans notre société, qui raisonne et “bat son plein” encore de nos jours. Et qui sait, se produit à cet instant précis! Qui n’a pas entendu parler de ce traitement barbare, inhumain, subi et perpétré sur des anges, des filles, des mères, des sœurs ...des femmes partout dans ce monde surtout dans des zones de conflits, où nous sommes prises comme arme de guerre.... Le viol! oui le viol... Cette torture, cette violation flagrante des Droits Humains fondamentaux qui est pourtant strictement interdite par le droit international. Sur le plan législatif, plusieurs lois interdisent le viol et des agressions sexuelles. Le viol, défini par l’article 222-23 du Code pénal comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise", est un crime pouvant entraîner une peine allant jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Et en dépit qu'elle soit bannie cette pratique du viol comme arme de guerre continue pourtant à être pratiquée dans une majorité de pays à travers le monde.

C'est le cas du Congo qui est l'un des pays les plus dangereux pour les femmes plus de 400 000 femmes y sont violées par an, 1 152 en sont violées chaque jour, soit 48 par heure, des chiffres inhumainement impossible, inimaginable, incroyable pourtant ce n'est que du vrai, la prompte réalité. Cette petite fille fait partie des millions de femmes victimes de la guerre qui déchire le Congo depuis quinze ans, et où le viol est utilisé comme une arme pour démoraliser les communautés en les accusant de soutenir l'ennemi. Notre société préfère souvent méconnaître ce problème, en atténuer la gravité, voire le nier totalement.

Ou alors, plein de bonne volonté mais aussi d'incompétence, on propose aux victimes des solutions" qui ne font qu'aggraver le traumatisme subi. Comment pouvons nous nous permettre de dire " on a fait de notre mieux mais on ne retrouve pas la personne qui a fait ça" Quel désespoir!! ça décourage franchement!! Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) en RD Congo n' a relevé que 187 condamnations par des tribunaux militaires de juillet 2011 à décembre 2013. Quatre des condamnés étaient des membres de groupes armés; les autres étaient des militaires, des policiers ou d'autres agents de l'État. Je me réjouis que ces dernières années, les autorités congolaises ont effectué un plus grand nombre d'arrestations et ouvert des poursuites judiciaires pour viol, mais la grande majorité des auteurs de viols demeurent impunis. J'en viens souvent à me dire "quel satanisme"! mais est-ce vrai? c'est pourtant l'oeuvre de l'homme, ne rejetons la faute à personne, l'Homme est capable de tout.

Nous sommes conscient mais nous sommes sauvages, voilà ce que nous sommes! Oui, la race humaine est plus performante dans le pire que dans le meilleur! cette impunité décourage, voir les coupables libres est non seulement une injustice faite aux femmes mais également une manière d'encourager le viol, de continuer cette barbarie sans s'inquiéter de la justice. le seul remède face à ces exactions serait une sanction vraiment exemplaire très sévère Rendez-vous compte qu'une meurtrissure est infligée à ces femmes alors qu'elle n’a pourtant pas besoin d’avoir lieu.

Prenons par exemple une pomme, une pomme ayant des parties endommagées, elle aura beau être réparée, nettoyée, cirée ou emballée, elle perdra de sa splendeur , elle s'oxydera, parce que l'harmonie de son intérieur et extérieur a été brisé...Cette violence faite aux femmes ouvrent à coup sur des portes à l'amertume, aux remords, aux désespoirs...

ce qui peut même mener à des.... »