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Pisistrate

Publié le 16/05/2020

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« Pisistratevers 600-527 av.

J.-C. Les réformes hardies du sage Solon n'avaient pu redonner la paix sociale à Athènes.

Des regroupements à la foisgéographiques et politiques y apparaissent : les "gens de la plaine" (Pédiens) comprennent les grandes famillesaristocratiques et les paysans les plus riches, partisans de l'oligarchie ; les "gens de la côte" (Paraliens), tous ceuxqui vivent du commerce, de l'artisanat, de la pêche, enclins à se contenter de la démocratie très modérée instituéepar Solon ; les "gens de la montagne" (Diacriens), les ruraux les plus défavorisés et ceux dont la naissance n'étaitpas pure.

On n'ose parler de partis à propos de ces factions où la personnalité.

et le prestige des chefs, tousnobles, jouent autant de rôle que les intérêts et les idéologies. La faction des Diacriens s'organise plus tardivement que les autres, sous l'impulsion de Pisistrate, un Eupatride quiprétendait descendre de Nestor, roi de Pylos.

"Le plus dévoué à la démocratie" d'après Aristote (Constitution desAthéniens, 13) il groupe en fait les insatisfaits et les déclassés et utilise la gloire qu'il a acquise en triomphant desMégariens.

Il se présente devant l'assemblée couvert de sang, clamant qu'on a voulu l'assassiner.

Le peuples'indigne et, malgré Solon, lui accorde une escorte de cinquante porte-gourdin.

C'était faire de lui un tyran etPisistrate en profite aussitôt pour lever une garde plus nombreuse et pour s'emparer de l'Acropole. Pédiens et Paraliens ne se résignent pas et forcent Pisistrate à s'exiler une première fois, six ans après sa prise dupouvoir.

Mais, à la suite d'un désaccord avec sa propre faction, le chef des Paraliens, Mégaclès, de la puissantefamille des Alcméonides, conclut un accord avec Pisistrate, sous la condition qu'il épouserait sa fille.

Pisistraterevient donc à Athènes, usant d'une ruse qu'Aristote qualifie de "bien antique et bien simple" : il fait courir le bruitqu'Athéna le ramènera elle-même dans sa patrie, costume en déesse une belle et grande femme et fait son entréeavec elle sur un char.

"Les habitants, continue le philosophe (Constitution, 14) le reçurent avec des marquesd'admiration et d'étonnement." Six ans après, ayant découragé Mégaclès en ne consommant pas le mariage convenu, Pisistrate est à nouveauchassé.

Il se rend dans la riche région des mines du Pangée, où il réunit des subsides et lève des soldats, puiss'installe à Érétrie où il rassemble des troupes : oligarques d'Érétrie, Thébains, mercenaires argiens et aussi Lygdamisde Naxos venu se mettre à son service.

Il pénètre en Attique, s'empare de Marathon où il est rejoint par denombreux partisans, et défait ses adversaires dans une bataille rangée à Pallène.

Le voilà à nouveau au pouvoir, parla force cette fois.

Très habilement, il permet à ses ennemis de rentrer dans leurs foyers, tandis que les pluscompromis des aristocrates, notamment les Alcméonides, s'exilent. Ce tyran deux fois chassé ne semble pas faire peser une trop lourde hégémonie sur Athènes.

Thucydide (6, 54) n'aque louanges pour Pisistrate et ses fils : "Aucune famille n'a su conserver la tyrannie en montrant de telles qualitésmorales et intellectuelles...

Ils laissèrent la cité se gouverner selon la constitution établie, veillant seulement à cequ'une des hautes magistratures fût toujours occupée par l'un des leurs." Il feint même de respecter les lois au pointde se présenter à l'Aréopage devant lequel il avait été assigné.

Il s'entoure d'une garde du corps, mais — quoi qu'endise Aristote — ne croit pas nécessaire d'enlever leurs armes à ses concitoyens.

Il se contente de prendre desotages dans les familles les plus hostiles et de confier leur garde à son ami Lygdamis que, pour prix de ses services,il a aidé à s'imposer comme tyran à Naxos. Il cherche à améliorer la condition du petit paysan, partageant sans doute quelques grands domaines, consentantdes prêts aux plus besogneux, facilitant l'extension des vignobles, beaucoup plus rémunérateurs en Attique que lesemblavures.

Il cherche à déterminer un retour à la terre, empêche les ruraux d'aller à la ville en instituant des jugesitinérants, parcourt lui-même les campagnes pour connaître leurs besoins.

Une anecdote piquante racontée parAristote le montre en conversation avec un paysan bourru qu'il récompense de son amour du travail et de safranchise en le libérant d'impôt.

Pisistrate consolide ainsi cette moyenne et petite paysannerie, sauvée rassurée parSolon, et qui fera encore la force d'Athènes lors de la première guerre médique. En même temps, le commerce et l'artisanat se développent, enrichissant le démos urbain.

Les frappes de monnaiesse multiplient.

Les ateliers du Céramique fabriquent des vases d'une remarquable qualité, qui concurrencentdéfinitivement ceux de Corinthe à partir de 550 : leur aire de dispersion va du Pont-Euxin à la Gaule, de l'AsieMineure à l'Égypte, preuve de l'essor prodigieux du négoce.

Vers 530 une technique nouvelle apparaît (remplacementde la figure noire par la figure rouge), grosse d'un prodigieux avenir. Aussi bien pour ses prêts que pour la large politique de construction qu'il entend mener, Pisistrate a besoin d'argent.Ses mines de Thrace et l'impôt du vingtième qu'il lève sur les produits de la terre lui en fournissent.

Il peut alorsembellir sa patrie, selon l'usage de tous les tyrans.

Athènes n'avait pas assez d'eau : il capte des sources etaugmente ainsi considérablement le débit de la Callirhoé, qui prend le nom d'Énnéacrounos (fontaine aux neufbouches).

L'Acropole est dotée d'un Propylée et d'un nouveau temple consacré à la déesse poliade Athéna,l'Hécatompédon (temple aux cent pieds) : temple encore modeste, muni seulement de deux colonnes sur chaquefaçade et décoré de frontons de tuf représentant la lutte d'Héraclès contre Triton et une assemblée divine ; ce sontprobablement ses fils plutôt que Pisistrate à la fin de sa vie qui l'entoureront d'une colonnade et lui donneront desfrontons de marbre.

Au pied de l'Acropole, il bâtit deux temples, dédiés l'un à Apollon Pythien, l'autre à Dionysos.

AÉleusis, il édifie une nouvelle salle d'initiation pour les mystères des "deux déesses".. »

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