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Pisanello

Publié le 16/05/2020

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« Pisanello Peintre et médailleur, né à Pise vers 1395, décédé dans la même ville en 1455.

De nos jours, l'artiste est célèbrepour ses peintures et ses dessins, alors qu'à son époque, il est renommé pour ses talents de médailleur.

Dansl'exercice de cet art, il fait preuve d'originalité, tant par sa technique que par son imagination.

Rompant avec latradition, il fond ses médailles à la manière d'un bas-relief et ajoute au revers une composition qui complète leportrait de son personnage.

Ainsi, la licorne de Cécile de Gonzague symbolise le noble caractère de la princesse etsa haute culture, tandis qu'une scène de chasse nous révèle la passion du prince Alphonse d'Aragon.

Peintre, ilexécute les fresques du Palais des Doges à l'âge de dix-sept ans sous la direction de Gentile di Fabriano.

Plus tard, ilréalise le portrait de Lionel et celui de la Princesse d'Este (Louvre).

On y observe la simplicité du visage et la finessede la décoration.

Pisanello atteint la plus grande maîtrise de son art avec St Georges délivrant la princesse deTrébizonde.

La France possède au Louvre le Recueil Vallardi dans lequel on peut admirer toute la complexité et ladiversité de son talent au travers de trois cent soixante-huit dessins. Il peut sembler paradoxal de parler de sculpture à propos d'un artiste qu'à son époque tous ses admirateurs et ilsfurent légion glorifièrent parce qu'il était peintre. Pour comble, si le nom de Pisanello est pour nous celui du père de la médaille moderne, quand nous prenons en mainquelqu'un de ces bas-reliefs métalliques où son génie trouva une forme inédite d'expression, nous y lisons cetteétonnante signature : "Opus Pisani pictoris." Voulait-il par là se référer à un art qui lui avait valu de la gloire, depuis les fresques de Vérone, à San Fermo ou àSainte-Anastasie, jusqu'aux rares portraits de Lionel ou de Ginevra d'Este, ou bien prétendait-il indiquer que dans lemodelé d'un métal assoupli au creux d'un moule de sable, il transposait un sentiment des volumes où s'unissaientdeux métiers qu'on eût pu croire opposes. Le portrait de Ginevra d'Este, au Louvre, dont le profil rigoureux rappelle ceux de Pollaiuolo, ne suggère l'épaisseurd'une chair vivante que par une allusion sans insistance.

En parallèle, contemplons Cécile de Gonzague, sur lamédaille fameuse dont le revers, par le bouc-licorne couché au premier plan, évoque la Pureté, dans un paysagelunaire.

Sur un même thème s'exerce ici un modelé infiniment subtil qui, faisant vibrer cette silhouette sur un fondtout uni, l'isole dans l'espace, bien loin de la relier au monde sensoriel de notre familiarité. Les mêmes observations pourraient être faites à propos du Lionel d'Este de Bergame, et des médailles du mêmeLionel, de Sigismond Pandolphe Malatesta, ou de Malatesta Novello. Dans les deux cas, nulle atmosphère ne baigne ces figures impassibles, mais si la peinture consiste à solliciter laconnivence de la lumière, c'est bien sur la médaille que nous assistons à ses jeux : le portrait peint n'est que colorié. Le Pisan prend sa revanche dans les revers que son génie, parfois mystique, souvent complexe comme celui d'unalgébriste ou d'un astrologue, sait inventer pour en faire le commentaire, à la fois physique et spirituel, de seseffigies. Ainsi les scènes qui montrent le Paléologue ou bien Malatesta Novello en prière devant la croix, au carrefour où leurgeste chevaleresque les arrête, et Cécile de Gonzague livrée à sa méditation, s'éploient en des paysages pétrés,pareils à celui du Saint Jérôme dans le désert, ou à celui du Saint Eustache : OPUS PISANI PICTORIS.

Mais de lapeinture à la médaille, ce paysage même a fait un pas de plus vers l'abstraction, il est composé d'éléments quiréveillent moins le souvenir d'images vécues qu'ils ne sont les meubles de notre rêve. Reste à l'expliquer lui-même, cet Antonio Pisano.

Et comment y suffirait-on sans recourir à sa conjoncture historique? Une fois admise, au départ, l'indéfinissable prolification de ses qualités innées le don de l'observation, la facultéd'être ébloui devant la nature, la dextérité manuelle, il faut bien le reconstruire en fonction de sa vie.

Depuis sanaissance à Pise, vers 1397 la scène où elle s'accomplit est toute peuplée du spectacle que donne une sociétébrillante presque à l'excès, avec les armures des hommes de guerre, les robes chamarrées des femmes, celles desOrientaux qui défilent dans cette Italie bigarrée du XVe siècle.

Il faudrait le suivre à Venise, durant sonapprentissage aux côtés de Gentile da Fabriano, au Palais des Doges, et en énumérant ses fresques de Vérone,celles de Saint-Jean-de-Latran à Rome, ses copies des antiques, de Donatello et de Giotto, dans la Ville éternelle,assister à toute une patiente éducation de l'oeil et de la main. Il ne nous importe pas moins qu'il ait noué relations avec Lionel d'Este, seigneur de Ferrare, en 1431, qu'il ait visitélonguement Florence, et trouvé dans les médaillons de Giotto et d'Andrea Pisano, dans les projets des Portes duParadis par Ghiberti, les principes peut-être de l'art qu'il allait inventer ; nous savons encore qu'il a souffert au siègede Vérone et à la prise de la ville par les Sforza, qu'il a assisté à la guerre de Venise et de Mantoue. Mais l'événement de sa vie, c'est sa rencontre dans les rues de Ferrare ou de Florence, avec l'empereur Jean VIII. »

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