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Pierrelatte

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 4 seotembre 1968 Série D-45 Fiche No 2581 Pierrelatte 1.

L'usine de séparation isotopique de Pierrelatte a été créée pour assurer à la France son autonomie dans le domaine nucléaire militaire.

Elle produit de l'uranium très enrichi destiné à servir "d'allumette ..

pour les bombes thermonucléaires et de l'uranium moins enrichi qui servira de combustible pour les sous-marins atomiques.

L'uranium enrichi américain ne pouvant être vendu que pour une utilisation à des fins pacifiques, le programme de la force de frappe française demandait la création d'une telle usine.

Le chantier a été ouvert en 1960.

Depuis le printemps de 1967, l'ensemble des installations de Pierrelatte travaille à pleine puissance.

2.

Le site de Pierrelatte répond à plusieurs nécessités: vaste emplacement (l'usine occupe 350 hectares), proximité de puissantes sources d'énergie électrique (Donzère­ Mondragon), disposition d'une grande quantité d'eau.

L'ensemble comprend une série de quatre usines dans lesquelles l'uranium naturel (99,3% d'uranium 238 et 0,7% d'uranium 235) est progressivement enrichi en U 235.

L'usine basse (50 000 m2 ) a commencé à produire de l'uranium enrichi à 2% en 1964; l'usine moyenne, qui fonc­ tionne depuis 1965, enrichit l'uranium à 6%; l'usine haute produit de l'uranium enrichi à 25% depuis 1966; l'usine très haute a commencé, le 29 mars 1967, à fournir de l'uranium enrichi à plus de 90 °/o.

3.

Pierrelatte sépare l'uranium par diffusion gazeuse.

L'unité élémentaire de l'usine, appelée étage de séparation, comprend: un compresseur qui met le gaz (hexafluorure d'uranium) en mouvement.

Sa mise au point (CEA et Hispano-Suiza) a demandé sept ans; un échangeur de température qui met le gaz à la température voulue (entre 70 et 120 degrés, la température exacte est tenue secrète); un diffuseur comprenant les barrières poreuses de séparation (le diamètre des pores est égal à la longueur d'onde de la lumière, soit 1/100000 mm.; il y en a plus d'un milliard au centimètre carré).

4.

La réalisation de Pierrelatte a posé des problèmes techniques très ardus.

L'emploi de l'hexafluorure d'uranium, très réactif, exigeait un choix de matériaux onéreux.

Les canalisations sont en aluminium soudé.

Douze mille tonnes d'alliages légers (le double de la consommation annuelle de l'industrie aéronautique française) ont été néces­ saires.

La précision, l'étanchéité, la qualité de la tuyauterie, ont donné naissance à l'expression: "Pierrelatte, c'est un cauchemar de plombier ...

Les installations, de dimensions modestes comparées aux grandes usines américaines, constituent le plus grand ensemble industriel jamais réalisé en Europe occidentale.

5.

Pierrelatte a coûté 5500 millions de francs et le coût de son fonctionnement est.

depuis 1967, de 500 millions de francs par an.

Il existe d'autres usines de diffusion gazeuse dans le monde (trois aux Etats-Unis, une en Grande-Bretagne, une en Chine et deux ou trois en URSS).

L'utilisation de l'uranium enrichi de Pierrelatte comme combustible de centrales atomiques de type américain (la France n'utilise, dans ses centrales atomiques que les techniques de l'uranium naturel) est envisagée depuis décembre 1967.

Il exigerait un agrandissement considérable de l'usine basse et le CEA doute que l'opération soit rentable, car le combustible nucléaire produit à Pierre­ latte revient beaucoup plus cher que celui qui est vendu aux Etats-Unis. 2 / 2. »

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