Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904)
Publié le 23/05/2020
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Homme politique français. Ministre de l'Intérieur dans le cabinet Gambetta (nov. 1881/janv. 1882), puis dans le deuxième cabinet Ferry (févr. 1883/mars 1885), sénateur de la Loire depuis oct. 1894, il devint président du Conseil au plus vif des luttes de l'affaire Dreyfus. Il forma un cabinet de coalition républicaine, à majorité dreyfusarde, qui allait de Galliffet, « le fusilleur de la Commune », au socialiste Millerand (dont l'entrée au gouvernement provoqua une scission au sein du parti socialiste). Ce ministère, qui devait durer du 22 juin 1899 au 3 juin 1902, fut l'un des plus importants de la IIIe République. Il liquida l'affaire Dreyfus par un décret accordant à Dreyfus la remise de la peine que venait de lui infliger le conseil de guerre de Rennes (sept. 1899) et fit passer en Haute Cour Déroulède et plusieurs chefs nationalistes (nov. 1899). Dans la même volonté de restaurer l'autorité de l'État et du pouvoir civil contre « l'alliance du sabre et du goupillon », Waldeck-Rousseau fit voter la loi sur les associations (1er juill. 1901), qui visait particulièrement les congrégations religieuses non autorisées en leur imposant de présenter une demande d'autorisation dans un délai de trois mois. Ce gouvernement fut encore marqué par la grande réforme de l'enseignement secondaire du 31 mai 1902. Dans le domaine des Affaires étrangères, il décida l'intervention de la France en Chine avec les autres puissances, lors de l'insurrection des Boxers, et amorça en Méditerranée un rapprochement avec l'Italie.
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Pierre Waldeck-Rousseau
1846-1904
Ce Breton de Nantes, mort relativement jeune, reste l'un des grands noms de la Troisième
République.
Avocat, et député dès 1879, ce qu'il avait de glacial et de distant inspirait un
obscur respect : “ La première fois que j'ai plaidé contre lui, écrira Raymond Poincaré, je me
faisais l'effet d'un caniche aboyant contre une statue.
” Ministre de l'Intérieur de Gambetta
(1881), puis de Ferry (1883), il fera voter la loi sur les syndicats.
Sénateur de 1894 à 1904, il
défend Eiffel, impliqué dans le scandale de Panama, et le fait acquitter.
En 1899, il forme un
ministère de Défense républicaine et de large union, de Millerand à Galliffet, afin de résoudre
la crise produite par l'Affaire Dreyfus ; ce premier Bloc des gauches exercera une action
durable — libération de Dreyfus gracié traduction de Déroulède devant la Haute Cour, vote
de la loi sur les associations et congrégations.
Démissionnaire en 1902 pour raisons de santé,
et sans jamais avoir été mis en minorité, Waldeck-Rousseau, énergique et sabre, critiquera au
Sénat, dans un discours prononcé quelques jours avant sa mort, les excès de la politique de
son successeur Combes..
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