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Pierre Louis Moreau de Maupertuis (1698-1759) Mathématicien et naturaliste français

Publié le 22/05/2020

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MAUPERTUIS Pierre Louis Moreau de. Géomètre français. Né à Saint-Malo, le 28 septembre 1698; mort à Bâle le 27 juillet 1759. Élève du géomètre François Nicole, Maupertuis fit de si rapides progrès en cette matière qu’il fut admis à l’Académie des Sciences à l’âge de vingt-cinq ans. Voyageant pour s’instruire auprès des savants du temps, il se lia avec les bernouilli, La Condamine et Voltaire dont il devait faire un disciple enthousiaste du système de Newton. Maupertuis publia en 1731 la Statistique arithmétique, en 1732 des Commentaires de la douzième section du premier livre des principes de Newton et le Discours sur la figure des astres. En 1737 il fut envoyé par Maurepas au pôle Nord avec une expédition qui devait mesurer un degré du méridien terrestre, tandis qu’une autre expédition dirigée par La Condamine procédait à la même opération au Pérou. En une seule année, Maupertuis mena à bien cette tâche et publia deux ouvrages sur ses observations, Voyage au cercle polaire et la Figure de la Terre où il concluait de ces calculs à l’aplatissement de la Terre. En 1740, Frédéric II l’avait nommé président de l’Académie de Berlin. En 1743 la Société royale de Londres, puis l’Académie Française lui ouvraient leurs portes. Ce n’est qu’en 1745 que Maupertuis se rendit à Berlin. Ayant publié en 1744 un Mémoire sur la moindre action, principe qui, selon lui, était le fondement de toute la mécanique, il reçut en 1751 la visite d’un membre étranger de l’Académie de Berlin, professeur de philosophie à La Haye, Samuel Koenig, venu lui montrer deux lettres de Leibnitz qui réfutaient d’avance ce principe, et lui demander d’exposer sa propre opinion, défavorable à ce sujet. Maupertuis était fort susceptible et d’un orgueil extrêmement irritable. Si l’on en croit Voltaire, il aurait conclu de toute cette affaire que Koenig revendiquait le principe qu’il affirmait avoir découvert lui-même. Toujours est-il que le président de l’Académie de Berlin prit ses dispositions. Il exigea que ses collègues se prononcent contre Koenig et obtint d’eux un jugement contre le rebelle; il fit pire et écrivit à la princesse d’Orange dont Koenig était le bibliothécaire pour la prier d’imposer silence à son protège. Mais la querelle des deux Académiciens n’en resta pas là. Koenig avait un allié, Voltaire, qu’il avait connu alors qu’il enseignait les mathématiques à la marquise du Châtelet. Pour le défendre et surtout pour se défendre lui-même contre les accusations qu’on commençait à porter contre lui à Postdam, Voltaire composa Micromégas puis la Diatribe du docteur Akakia, médecin du pape où Maupertuis était fort ridiculisé. Frédéric interdit la publication de ce pamphlet, dirigé contre le président de son Académie. Voltaire ayant réussi à passer outre, la Diatribe parut. Frédéric II le prit fort mal et se brouilla avec son trop indépendant conseiller. Maupertuis publia encore de nombreuses œuvres parmi lesquelles il faut citer au moins la Vénus physique (1745); l'Essai de cosmologie (1751), son ouvrage le plus remarquable; un Essai de philosophie morale, système de la nature (1751). En 1756, Maupertuis, malade, dut quitter Berlin dont le climat ne convenait pas à sa santé; il regagna la France et se rendit ensuite à Bâle dans la famille des Bernouilli avec qui il avait de tout temps été très lié. C’est là qu’il mourut. Savant estimable, bon écrivain, il manquait sans doute de génie. Il est certain que son caractère ne répondait pas à ses talents mais le décri ou l’a fait tomber Voltaire est exagéré; Maupertuis occupe une place qui n’est point négligeable parmi les philosophes du XVIIIe siècle.

« Pierre Louis Moreau de Maupertuis 1698-1759 Mathématicien et naturaliste français, il formula le principe de la moindre action et vérifia l’aplatissement de la Terre aux deux pôles. Né à Saint-Malo, Maupertuis devint membre de l'Académie des sciences à trente-trois ans.

A cette époque, mathématiciens et philosophes accordaient la plus grande importance à la théorie de la gravitation de Newton, que Voltaire et Maupertuis contribuèrent à introduire en France, en suscitant une vive polémique.

En effet, la théorie de Newton posait que la terre était une sphère aplatie aux deux pôles, alors que les principes cartésiens prévoyaient qu'elle était allongée.

Une expédition fut envoyée à Lapland sous la direction de Maupertuis afin de mesurer la longueur d'un degré le long du méridien.

Les mesures vérifièrent les thèses de Newton et Maupertuis fut invité par Frédéric le Grand à Berlin où il présida l’Académie de Berlin de 1745 à 1753.

Maupertuis écrivit de nombreux communiqués et ouvrages sur la géographie, sur l'astronomie et sur la cosmologie ; ses recherches extrapolèrent sur le concept de mutation en biologie.

Comme d'autres mathématiciens, tels que Pascal et Einstein, il cherchait des principes généraux qui puissent unifier les lois de l'univers ; en 1774, il énonça son principe de moindre action en mécanique dans lequel l'action est définie comme le produit de la masse, de la vitesse et de la distance (mvs).

Dans un essai ultérieur, il tenta de prouver l'existence de Dieu.

Voltaire le brocarda tandis que Samuel Konig l'accusa de plagier Leibniz.

En dépit du soutien du roi et de celui d'Euler, Maupertuis quitta Berlin et mourut peu après à Bâle.. »

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