Pierre IV " le Cérémonieux " d'Aragon1319-1387Roi d'Aragon et comte de Barcelone, Pierre IV possédait une personnalité complexe, à lafois machiavélique, sensuelle et cruelle.
Publié le 23/05/2020
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Pierre IV “ le Cérémonieux ” d'Aragon
1319-1387
Roi d'Aragon et comte de Barcelone, Pierre IV possédait une personnalité complexe, à la
fois machiavélique, sensuelle et cruelle.
Il consacrait ses loisirs à l'astrologie et à la magie,
sans négliger pour autant la politique intérieure et extérieure de son royaume, qu'il
dirigeait énergiquement.
Il succéda à son père Alphonse IV à l'âge de dix-huit ans et eut
différentes épouses : la dernière, Sibylle de Forcia, était une ancienne maîtresse qui lui
avait déjà donné plusieurs enfants.
Pierre IV lutta d'abord contre Alphonse XI de Castille
puis, après avoir fait la paix avec lui, se battit contre les Benimerines, qui menaçaient le
détroit de Gibraltar.
En 1344, il annexa le royaume de Majorque à la Catalogne et intenta
ensuite un procès au roi de Majorque Jacques III, procédant à l'instar d'un Philippe le Bel
d'une manière lente, froide et perfide.
Il réussit également à imposer son autorité au loin,
dans les duchés d'Athènes et de “ Neopatria ” en Grèce.
L'épisode le plus dramatique de
son règne fut sans doute le combat qu'il mena contre la ligue féodale des nobles d'Aragon
et de Valence : Pierre IV tomba en effet prisonnier des Valenciens, au moment même où
éclatait une épidémie de peste ; les nobles humilièrent alors le roi, en l'obligeant à danser
en public avec la reine.
Pierre réussit par la suite à écraser ses adversaires aux batailles
d'Epila et de Mislata et, désireux d'assouvir sa haine, il donna — selon le chroniqueur
Descoll — l'ordre de fondre la cloche qui servait à convoquer les sessions du parlement
aristocratique pour donner le métal fondu en breuvage aux prisonniers.
Après quoi il
déchira de son propre poignard la Constitution du parti ennemi, ce qui lui valut le surnom
de “ Pere dei Punyalet ”.
La mort de Pierre IV fut triste : abandonné par sa famille, il
devint pour l'histoire le type même du monarque absolu, chicaneur, rusé, le précurseur
des “ tyrans ” de la Renaissance.
Il fut pourtant un grand mécène..
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