Pierre de Ronsard«Mignonne, allons voir si la rose.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Pierre de Ronsard
«Mignonne, allons voir si la rose ...
» 1524-1585
Né en 1524 au château de la Posson nière, en Vendômois, d'une famille
d'ancienne noblesse, Pierre de Ronsard
passe ses onze premières années au con
tact des sources et des forêts.
Son père,
qui a fait les campagnes d'Italie, en a
ramené
le goût des arts.
D'abord page à
la cour où il est attaché aux enfants de France, Pierre accompagne Lazare de
Baïf en Allemagne et Langey au Pié mont.
A 18 ans, il est frappé d'une surdité
presque complète; la carrière des armes
lui est donc fermée.
Il reprend des étu
des chez Dorat, le principal du collège
de Coqueret, à Paris; il y retrouve Tur
nèbe, Belleau, Jodelle, y amène Joachim
du Bellay, rencontré dans une hôtellerie
de Poitiers.
Ainsi se constitue la future
Pléiade.
Les jeunes gens sont saisis
d'une studieuse ferveur pour les lettres
antiques, la philosophie et
>.
C'est Ronsard qui,
très jeune, prend la tête de la cohorte.
Celle-ci a l'ambition de doter la littéra
ture française d'une nouvelle forme de
poésie, digne des chefs-d'œuvre gréco
latins; cet idéal est présenté en 1549
dans la Défense et illustration
de la lan
gue française, signée par du Bellay.
Quant à Ronsard,
il publie en 1550 quatre livre-d'Odes où il imite le Grec Pindare et le Latin Horace; le siècle
semble traversé d'un frémissement nou
veau, plein
de douce émotion, comme en
témoigne le célèbre sonnet dédié à Cas
sandre: Suivent les A mours de Cassan
dre en 1552, puis, en 1555, les Amours
de Marie; il s'agit de sonnets consacrés, les premiers, à la jeune Italienne Cas
sandre Salviati, les seconds, à Marie
Dupin, une simple paysanne tourangel
le; ces derniers sont parmi
les meilleurs de toute l'œuvre du poète.
Enfin, entre
1553 et 1556, Ronsard donne de Nou
velles Odes, dont certaines s'inspirent
d'un modèle faussement attribué à
l'Alexandrin Anacréon, ainsi que son
recueil
Le Bocage.
Mais il ne s'agit là que de l'héritage
lyrique de Ronsard; ce dernier a abordé
aussi d'autres genres, comme la poésie
oratoire (les Hymnes) et l'épopée
(La Franciade).
Enfant de son siècle, le poè te se doit d'évoquer les tristesses des
guerres de religion comme les espéran
ces de la Renaissance; les premières lui
inspirent ses Discours où il témoigne de sa fidélité à son roi et à sa foi (Discours
des misères de ce temps, Remontrance
au peuple de France, Réponse aux ministres protestants).
Enfin, son effort
pour s'élever jusqu'au souille épique
n'est pas récompensé: sa Franciade
n'est qu'un pâle et froid démarquage de
Virgile et laisse
le public insensible.
Il a cependant connu la gloire à la cour
comme à la ville, et sa mort, survenue
en son prieuré de Saint-Cosme-en-l'Isle,
près
de Tours, est pleurée par toute la
France.
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