Pierre Cauchonvers 1371-1442Évêque de Beauvais, ce prélat politicien est le type du " Français renié ", dissimulant sousdes dehors froids un caractère bouillonnant d'ambition et une remarquable astuce.
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Pierre Cauchon
vers 1371-1442
Évêque de Beauvais, ce prélat politicien est le type du “ Français renié ”, dissimulant sous
des dehors froids un caractère bouillonnant d'ambition et une remarquable astuce.
Partisan enragé des Bourguignons, homme à tout faire du duc de Bedford, élu recteur de
l'Université de Paris en 1403, il est en 1419 conservateur des privilèges de l'Université,
participe à la rédaction du traité de Troyes et soutient les revendications anglaises.
En
récompense, il fut nommé évêque de Beauvais et tenta de rallier la population au parti
anglais.
Il ne réussit qu'à se faire expulser de la ville.
Cauchon passa en Angleterre et se
mit au service du cardinal Winchester, accumulant charges et bénéfices, chargé de
missions importantes et nommé conseiller royal au traitement de mille livres tournois.
Lorsque Jeanne d'Arc eut été faite prisonnière il fut chargé par le roi d'Angleterre de la
réclamer à Philippe le Bon.
Il reçut son salaire, sept cent soixante-cinq livres tournois et
réclama ensuite le droit de juger la prisonnière, dont le procès s'ouvrit le 9 janvier 1438.
Cauchon, espérant recevoir la récompense de son zèle, mit tout en œ uvre pour la perdre et
s'acharna à la convaincre d'hérésie, bien qu'elle fût prisonnière de guerre.
Après une
sinistre parodie de justice, il la déclara hérétique, relapse, rejetée du sein de l'Église et la
livra au bras séculier, c'est-à-dire au bûcher.
“ Évêque, je meurs par vous ! ” lui dit Jeanne
d'Arc au moment de son supplice.
Cauchon espérait recevoir pour paiement de ses
services le riche diocèse de Rouen, mais les Anglais ne le nommèrent qu'à Lisieux.
Il assista
au concile de Bâle en 1435, à l'assemblée d'Arras la même année et à celle de Calais en
1439.
Il mourut subitement le 18 octobre 1442 et fut excommunié par le pape Calixte III..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Pierre BOUTAN La Langue des messieurs : histoire de l'enseignement du français à l'école primaire
- Un journaliste du Courrier français écrit en 1828 : « On commence à comprendre que les généralités sont usées sur notre scène. Il faut briser le type de ces héros de convention : c'est à l'observation des individualités que doivent désormais s'attacher nos poètes tragiques. Tout est dit sur les passions générales, leurs effets ont été mille fois présentés sur nos théâtres ; mais les contradictions de l'esprit humain sont innombrables. Les caractères sont aussi variés que les figures.
- Lamartine a dit de Voltaire qu'il était "LA MEDAILLE DU PAYS". Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux de notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement ?
- AILLY, Pierre d'(1350-1420)Prélat, théologienCharles VI fait, en 1389, du chancelier de l'université de Paris, Pierred'Ailly, son confesseur.
- Pierre Emmanuel1916-1984De son vrai nom Noël Mathieu, ce poète français est né à Gan et mort à Paris.