Piémont.
Publié le 08/12/2021
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Piémont. en italien Piemonte. région du nord-ouest de l'Italie, correspondant pour
l'essentiel à l'ancien royaume de ce nom. 25 399 km2. 4 365 900 habitants. Capitale :
Turin.
Géographie.
Formé de six provinces (Alexandrie, Asti, Cuneo, Novare, Turin, Verceil), le Piémont est un
assemblage d'unités physiques diverses, auquel l'histoire a donné une forte originalité,
renforcée par une économie très active. Il se compose de trois régions naturelles : la
montagne (48 % de la superficie), dessinant un arc occidental qui va des montagnes
ligures aux Alpes Pennines ; au pied des montagnes, les collines (32 % de la superficie),
formées de cordons morainiques au nord (Rivoli), de collines tertiaires au sud (Langhe,
Montferrat, collines du Pô) ; les plaines (20 % de la superficie), drainées par le Pô et son
affluent le Tanaro. Sur l'ensemble règne un climat rude, montagnard ou semi-continental.
L'unité nationale (1860) a coûté au Piémont sa fonction politique, mais son rôle
économique s'est renforcé.
L'économie piémontaise conserve un secteur agropastoral important, se partageant
entre la culture des céréales à hauts rendements (blé, maïs), les cultures maraîchères et
l'arboriculture dans les plaines, la vigne sur les collines (Asti), le bois et l'élevage dans la
montagne. Mais l'industrie est prépondérante et variée. Les principaux secteurs
représentés sont la mécanique (Fiat à Turin, Olivetti à Ivrée), le textile-habillement (laine à
Biella), la chimie (caoutchouc, plastiques, cosmétiques à Turin). Les activités tertiaires
prennent de plus en plus d'importance. Autoroutes et tunnels routiers (Mont-Blanc et
Grand-Saint-Bernard) ont désenclavé la région, stimulé le tourisme, renforcé le commerce.
Mais la répartition des activités est inégale, car le Piémont est une marqueterie de « petits
pays » sous l'emprise de Turin, centre universitaire et métropole industrielle, devenue
aussi, au centre d'un Piémont en stagnation démographique, une ville d'immigration pour
les populations du Mezzogiorno, et même, à partir des années soixante-dix, pour les
travailleurs étrangers.
Histoire.
Peuplé de Ligures et de Celtes, le Piémont, soumis par Rome à la fin du IIe siècle avant J.C., fut inclus dans la province de Gaule Cisalpine, puis, sous l'Empire, rattaché à l'Italie.
Comme tout le nord de la péninsule, la région pâtit des invasions barbares, fut reconquise
par Justinien au VIe siècle, avant de constituer une partie du royaume lombard (584), puis
du royaume carolingien (774). Suivant le principe féodal, le Piémont se morcela alors en
principautés (marquisats d'Ivrée, de Montferrat, de Saluces), qui furent progressivement
intégrées aux États de la maison de Savoie. Celle-ci réalisa l'unité du Piémont en 1418. Aux
XVIe et XVIIe siècles, alors que Français et Espagnols se disputaient la prééminence en
Italie, et notamment dans le Milanais voisin, le Piémont, victime de la louvoyante politique
des ducs de Savoie, fut envahi à plusieurs reprises ; aux termes du traité de Rastadt
(1714), il demeura attaché à la Savoie, devenant en 1718 le royaume de PiémontSardaigne. Investi par Bonaparte en 1796, il fut annexé à la France (1802) et divisé en six
départements.
Soumis à la tutelle autrichienne après le congrès de Vienne (1815), le Piémont,
imprégné de l'influence libérale française, constitua le berceau de l'unification italienne. Les
livres et pamphlets de Mazzini, de l'abbé Gioberti, du comte Balbo, du marquis d'Azeglio y
donnèrent naissance au Risorgimento. En 1848, Charles-Albert de Piémont-Sardaigne prit
la tête d'une guerre de libération ; mais, défait par l'Autriche à Custoza (1848) et à Novare
(1849), il abdiqua. Son successeur Victor-Emmanuel II, en choisissant comme président du
Conseil Camillo Benso Di Cavour, se fit l'apôtre d'une politique libérale modérée. Après dix
années consacrées à moderniser, laïciser et industrialiser le Piémont, Cavour, fort de ses
appuis français, réengagea le processus d'unification. Après les victoires de Magenta et de
Solferino (1859), le ministre perdit le soutien français et démissionna, puis, concluant un
n ouvel accord avec Napoléon III qui prévoyait la cession de la Savoie et de Nice, et se
jouant habilement de Garibaldi, il réalisa rapidement l'unité italienne au profit du roi de
Piémont-Sardaigne (1860). Tôt industrialisé, terre d'élection de la main-d'oeuvre pauvre du
Sud, le Piémont allait devenir l'une des régions les plus prospères d'Italie.
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Les corrélats
Capponi Gino
Les livres
Piémont, page 3902, volume 7
Italie - l'unité italienne (1859-1870), page 2621, volume 5
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Alessandria
Asti
Carmagnola
Cavour (Camillo Benso, comte de)
Fiat
Gioberti Vincenzo
Italie (campagnes d')
Italie - Géographie - La vie économique
Italie - Géographie - La vie économique - L'agriculture
Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère
Italie - Histoire - La marche vers l'unité
Ivrée
Montferrat
Novare
Plombières-les-Bains - L'entrevue de Plombières
Pô
Risorgimento
Saluces
Savoie
Verceil
Victor-Emmanuel - Victor-Emmanuel II
Les médias
Italie - carte physique
Italie - carte politique
Les livres
Turin, page 5312, volume 10
Piémont. en italien Piemonte. région du nord-ouest de l'Italie, correspondant pour
l'essentiel à l'ancien royaume de ce nom. 25 399 km2. 4 365 900 habitants. Capitale :
Turin.
Géographie.
Formé de six provinces (Alexandrie, Asti, Cuneo, Novare, Turin, Verceil), le Piémont est un
assemblage d'unités physiques diverses, auquel l'histoire a donné une forte originalité,
renforcée par une économie très active. Il se compose de trois régions naturelles : la
montagne (48 % de la superficie), dessinant un arc occidental qui va des montagnes
ligures aux Alpes Pennines ; au pied des montagnes, les collines (32 % de la superficie),
formées de cordons morainiques au nord (Rivoli), de collines tertiaires au sud (Langhe,
Montferrat, collines du Pô) ; les plaines (20 % de la superficie), drainées par le Pô et son
affluent le Tanaro. Sur l'ensemble règne un climat rude, montagnard ou semi-continental.
L'unité nationale (1860) a coûté au Piémont sa fonction politique, mais son rôle
économique s'est renforcé.
L'économie piémontaise conserve un secteur agropastoral important, se partageant
entre la culture des céréales à hauts rendements (blé, maïs), les cultures maraîchères et
l'arboriculture dans les plaines, la vigne sur les collines (Asti), le bois et l'élevage dans la
montagne. Mais l'industrie est prépondérante et variée. Les principaux secteurs
représentés sont la mécanique (Fiat à Turin, Olivetti à Ivrée), le textile-habillement (laine à
Biella), la chimie (caoutchouc, plastiques, cosmétiques à Turin). Les activités tertiaires
prennent de plus en plus d'importance. Autoroutes et tunnels routiers (Mont-Blanc et
Grand-Saint-Bernard) ont désenclavé la région, stimulé le tourisme, renforcé le commerce.
Mais la répartition des activités est inégale, car le Piémont est une marqueterie de « petits
pays » sous l'emprise de Turin, centre universitaire et métropole industrielle, devenue
aussi, au centre d'un Piémont en stagnation démographique, une ville d'immigration pour
les populations du Mezzogiorno, et même, à partir des années soixante-dix, pour les
travailleurs étrangers.
Histoire.
Peuplé de Ligures et de Celtes, le Piémont, soumis par Rome à la fin du IIe siècle avant J.C., fut inclus dans la province de Gaule Cisalpine, puis, sous l'Empire, rattaché à l'Italie.
Comme tout le nord de la péninsule, la région pâtit des invasions barbares, fut reconquise
par Justinien au VIe siècle, avant de constituer une partie du royaume lombard (584), puis
du royaume carolingien (774). Suivant le principe féodal, le Piémont se morcela alors en
principautés (marquisats d'Ivrée, de Montferrat, de Saluces), qui furent progressivement
intégrées aux États de la maison de Savoie. Celle-ci réalisa l'unité du Piémont en 1418. Aux
XVIe et XVIIe siècles, alors que Français et Espagnols se disputaient la prééminence en
Italie, et notamment dans le Milanais voisin, le Piémont, victime de la louvoyante politique
des ducs de Savoie, fut envahi à plusieurs reprises ; aux termes du traité de Rastadt
(1714), il demeura attaché à la Savoie, devenant en 1718 le royaume de PiémontSardaigne. Investi par Bonaparte en 1796, il fut annexé à la France (1802) et divisé en six
départements.
Soumis à la tutelle autrichienne après le congrès de Vienne (1815), le Piémont,
imprégné de l'influence libérale française, constitua le berceau de l'unification italienne. Les
livres et pamphlets de Mazzini, de l'abbé Gioberti, du comte Balbo, du marquis d'Azeglio y
donnèrent naissance au Risorgimento. En 1848, Charles-Albert de Piémont-Sardaigne prit
la tête d'une guerre de libération ; mais, défait par l'Autriche à Custoza (1848) et à Novare
(1849), il abdiqua. Son successeur Victor-Emmanuel II, en choisissant comme président du
Conseil Camillo Benso Di Cavour, se fit l'apôtre d'une politique libérale modérée. Après dix
années consacrées à moderniser, laïciser et industrialiser le Piémont, Cavour, fort de ses
appuis français, réengagea le processus d'unification. Après les victoires de Magenta et de
Solferino (1859), le ministre perdit le soutien français et démissionna, puis, concluant un
n ouvel accord avec Napoléon III qui prévoyait la cession de la Savoie et de Nice, et se
jouant habilement de Garibaldi, il réalisa rapidement l'unité italienne au profit du roi de
Piémont-Sardaigne (1860). Tôt industrialisé, terre d'élection de la main-d'oeuvre pauvre du
Sud, le Piémont allait devenir l'une des régions les plus prospères d'Italie.
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Capponi Gino
Les livres
Piémont, page 3902, volume 7
Italie - l'unité italienne (1859-1870), page 2621, volume 5
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Asti
Carmagnola
Cavour (Camillo Benso, comte de)
Fiat
Gioberti Vincenzo
Italie (campagnes d')
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Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère
Italie - Histoire - La marche vers l'unité
Ivrée
Montferrat
Novare
Plombières-les-Bains - L'entrevue de Plombières
Pô
Risorgimento
Saluces
Savoie
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Turin, page 5312, volume 10
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