photographie de la tentative de coup d’Etat le 23 février 1981 par le lieutenant-colonel Antonio Tejero Molina

« Le document qui nous est proposé est une photographie de la tentative de coup d’Etat le 23 février 1981 par le lieutenant-colonel Antonio Tejero Molina.

C’est Manuel Pérez Barriopedro qui a pris cette photo aux Cortes à Madrid qui est l’Assemblée des députés espagnols.

Pour pouvoir analyser cette photo, il faut que l’on se mette dans le contexte politique.

Après la mort du dictateur espagnol Franco, le processus démocratique s’enclenche progressivement entre 1975 et 1982 par des Franquistes au pouvoir lors de la dictature (Juan Carlos 1er, Suarez) avec l’instauration de gouvernements d’union, les rétablissements des libertés individuelles, pluralisme politique.

La démocratie parlementaire est alors adoptée de manière pacifique. Nous nous demanderons pourquoi cette photographie est-elle révélatrice des difficultés du processus de transition démocratique en Espagne entre 1975 et 1982 ? Comme nous l’avons dit précédemment, la photographie de Manuel Pérez Barriopedro est la tentative de coup d’Etat du colonel Tejero.

Malgré que la transition démocratique ce soit faite de façon pacifique, il y a eu quelques obstacles à cette dernière dont le principale la tentative de coup d’Etat de Tejero.

Sur cette photo, au milieu, on peut voir le colonel Tejero en uniforme et coiffé du célèbre tricorne de la Guardia Civil debout sur l’estrade arme à la main, brandissant son bras gauche de manière intimidante en train de prendre en otage le Parlement espagnol.

Il se tient sur les marches conduisant à la tribune des orateurs, située juste en-dessous de celle du président du Congrès.

Autour du colonel se trouve ses soldats qui menacent avec leurs fusils d’assauts armés des hommes qui se cachent sous leur pupitre.

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En effet, on constate en arrière-plan, des hommes qui se cachent sous leur bureau avec l’air térrorisés.

On peut en déduire que cette photo a été prise au moment où après avoir fait irruption dans le Congrès des députés et avoir tiré une salve de balles vers le plafond, il ordonne aux députés de se taire et de rester tranquille.

On peut donc facilement en conclure que ce sont les députés présents lors de cet otage.

De plus parmi tous ces soldats, on voit un homme tournant le dos au colonel, les mains sur les hanches qui a l’air désemparés de cette situation : il s’agit de Manuel Gutiérrez Mellado, vice président du gouvernement chargé des questions de Défense, qui avait tenté quelques minutes auparavant d’empêcher Tejero d’user de la force.

Cette photographie est connue à l’échelle mondiale car elle a été prise à l’intérieur de la prise d’otage ce qui illustre parfaitement cette tentative de coup d’état. Cette photo est d’autant plus importante car elle est prise au bon moment et dans un angle de vue qui permet de mettre en relief tous les composantes de cette tentative de coup d’Etat.

En effet, le colonel Tejero est placé en plein milieu de la photo, l’œil est tout de suite attiré par le principal protagoniste de ce coup d’Etat.

Il est debout sur les marches conduisant à la tribune des orateurs ce qui démontrent qu’il s’autoproclame porte-parole des révolutionnaires pour une dictature franquiste.

Dans ce contexte politique, on peut définir que le colonel Tejero est le symbole des nostalgiques du franquisme.

Donc cette photo montre que malgré que ce processus démocratique se soit fait de manière pacifique, cela n’en démord pas moins qu’il y a eu quelques difficultés du notamment au exfranquiste.

De plus, le colonel est situé juste au-dessous de la tribune du président du Congrès, on peut l’interpréter que le colonel Tejero compte un retour au pouvoir du Franquisme très rapidement.

La démocratie espagnole craint l’accession d’un régime franquiste au pouvoir.

Mais ce coup d’Etat n’est. »