PHOBIE
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
Peur ou dégoût qui s'attache sans motif apparent à un être, un objet, une situation. La phobie est une « manière d'élaborer l'angoisse «, de lui donner un nom. Ses conflits intérieurs devenant intolérables et inexplicables, le sujet tente inconsciemment d'en attribuer l'origine à un objet extérieur — qui peut d'ailleurs les représenter symboliquement. En localisant l'objet, il croit pouvoir l'éviter et se libérer du même coup de son angoisse. Par exemple, l'« angoisse des rues « est la peur de se trouver sans défense dans une situation où l'on pourrait céder à une impulsion interdite. L'angoisse devant une personne peut venir de ce qu'on est mécontent de soi-même. Les petites phobies non névrotiques sont fréquentes chez l'enfant (peur de l'abandon, de l'obscurité, des animaux) et même chez l'adulte à des degrés divers (souris, araignées, orages...) Avec un peu de volonté, on peut arriver à les surmonter. Mais l'angoisse peut envahir toute la personnalité, empêcher le sujet de se conduire normalement. C'est alors la névrose phobique, appelée par Freud « hystérie d'angoisse «, rattachée par Janet à la psychasthénie. Ses thèmes les plus fréquents sont la peur des espaces vides (agoraphobie) ou des espaces clos (claustrophobie). Elle s'accompagne en général d'inhibition sexuelle (frigidité, impuissance), d'attitudes défensives exagérées, parfois d'autoritarisme. Le traitement psychanalytique semble donner les résultats les plus efficaces.