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Philosophie, travail et technique (leçon)

Publié le 25/06/2024

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« Le travail, la technique Problématique : La technique, en nous libérant du travail, nous aliène-t-elle paradoxalement ? I- Jusqu’à quel point le travail est-il un obstacle à notre liberté 1.1- Qu’appelle-t-on travail humain ? punition nécessaire, à laquelle on peut pas s’y échapper.

Le travail =douloureux,souffrance. Le travail nous éloigne de l’animal.(avec les maisons, …) Travail est une occupation (Pascal) ou Travail : Activité humaine exigeant 1 effet, et visant à la transformation, à la création ou à la production d’objets d’idées ou de services. emploi =/ travail comme rôle social. Pour Marx, la spécificité du travail humain, c’est : - qu’il transforme la nature par son travail ; - qu’il se transforme lui-même par son travail ; - qu’il conçoit son travail avant de le réaliser, il anticipe ses conséquences. Lecture du texte de Hegel, page 238 Bilan provisoire : En agissant sur la nature par son travail, l’Homme transforme le monde, son monde, et affine la connaissance qu’il a de lui-même. Déf du travail : activité exigeant un effort, et visant à la transformation, à la création ou à la production d’objets, d’idées ou de services. Commentaire de la définition : On évoque souvent l’étymologie du mot, issue du latin tripalium, désignant un instrument de torture romain constitué de trois pieux auxquels on attachait le supplicié. On note également que la déf indique qu’il s’agit d’une activité finalisé, réalisée en vue d’un résultat, et non pour elle-même. 1.2 En quoi le travail nous enferme-t-il pourtant ? Aliénation = n’as plus/déposséder du sens du travail Marx et l’aliénation, page 277, Oui, nous sommes prisonniers face au travail, dans le système de production capitaliste, qui dérobe au travailleur la propriété de son travail, l’asservit aux propriétaires des moyens de production. Nietzsche s’appuie sur l’idée de Marx et dit que la révolution industrielle a envoyé plein de personne en ouvrier et pense que les gens se tue à la tâche.

Page 274, Par la totalité de l’énergie que le travail prend à l’Homme, il est l’allié de l’ordre ; nulle révolte chez un peuple fatigué par le travail.Ainsi, ceux qui tirent un profit de cette situation ont un grand intérêt à ce qu’elle perdure,, ce que l’ordre tend à assurer Pour Sénèque, Le travail est une perte d’un temps qu’on ferait mieux d’employer à devenir sages. Les bénéfices que nous tirons du travail convergent vers la futilité.

Plus on perdra du temps à vouloir briller en société, moins on aura de temps à consacrer au bonheur.

Quoi qu’il en soit, il n’est jamais trop tard, et il vaut encore mieux s’intéresser au bonheur (le « souverain bien ») tardivement que pas du tout. Russell page 432, dans l’organisation contemporaine du monde du travail, certains consacrent leur vie entière, la totalité de leur énergie au travail, au détriment d’activités plus riches, plus propices à l’épanouissement, quand d’autres sont condamnés à une oisiveté de déshérités, faute de travail pour tout le monde.

Le partage semble une mesure à la hauteur de l’Homme, de sa dimension et de sa dignité.

Il faut toutefois que, par l’éducation, l’Homme dispose des moyens de s’élever à sa dignité, en usant de ce temps libéré. Simone Weil, « travail lucide », travail dans lequel l’ouvrier connaît le projet auquel son travail contribue « Négotium » et « otium » voir sur pronote 1.3 Dés lors, faut-il faire disparaître le travail ? Pierre Clastres, ethnologue du 20éme siècle Pour Pierre Clastres, ethnologue du xxème, certaines sociétés humaines refusent catégoriquement et fondamentalement de travailler au-delà de ce qui est nécessaire pour assurer la subsistance du groupe.

Il précise que c’est toujours une « force externe » qui pousse les sociétés occidentales au « sur-travail », conduisant à la « sur-occupation », et à la surproduction.

Il démontre l’inutilité radicale de cette surproduction, le caractère nuisible à l’espèce humaine de cette « sur-occupation ». Il s’appuie sur la description détaillée de l’observation qu’il a faite de certains groupes humains en Amérique de Sud. Avec Pierre Clastres, on peut considérer que le travail tel qu’il est conçu dans les sociétés d’économie capitaliste est absurde car fondé sur l’idée d’accumulation qui est par définition infinie. Les sociétés d’économie de subsistance refuse l’idée de sur travail, sur production, sur profits, c’est que le fruit de notre estimation du travail. Pierre Clastres, « C’est toujours par force que les Hommes travaillent au-delà de leurs besoins.

» Rousseau, Émile ou de l’éducation, Rousseau recommande à Émile, l’élève fictif de son traité d’éducation, l’apprentissage d’un travail manuel.

Car le métier d’artisan est celui qui se rapproche le plus de la situation d’indépendance que seul l’état de nature pouvait nous offrir. Rousseau distingue l’Homme à l’état de nature et l’Homme en société, il passe également par l’Homme civilisé qui vivrait en solitaire, c’est à dire ayant fait l’expérience de la société et étant revenu à un état qui cependant n’est pas l’état de nature originel. Le travail est envisagé par Rousseau sous l’angle de la morale : il est devoir de l’homme social, vis à vis de ses contemporains Le travail nous rend indépendants, il nous rapproche de l’état de nature dans lequel nous vivions de façon autonome en satisfaisant nous-mêmes, sans intermédiaire, nos besoins.

L’artisanat est le modèle le meilleur de travail rendant indépendant.

Rousseau lui-même a pu penser et écrire parce qu’il était indépendant (relativement) grâce à son travail de copiste de partitions. Arendt, la crise de la culture, page 281, Le loisir est 1 temps structuré exactement comme le temps de travail et le loisir répond exactement aux structures de la production/consommations. Par le progrès technique, rendant de moins en moins nécessaire le travail de l’Homme, il est concevable d’imaginer et d’anticiper un monde dans lequel le travail aurait disparu.

Vivre sans activités fait courir un risque majeure à l’humanité.

Arendt soutient que l’humanité n’est pas préparée à cette oisiveté nouvelle dont elle ne saura que faire. Crawford, Le travail nous satisfait, la conscience du travail accompli, bien fait et utile nous apporte des bienfaits psychiques. Bilan : La perspective de la disparition du travail inquiète les philosophes que nous avons lus.

Le travail est source de satisfaction (Crawford) et.... »

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