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philosophie - langage dissertation

Publié le 31/08/2022

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« Ludwig Wittgenstein à un jour dit : « Ce qui s’exprime dans le langage, nous ne pouvons l’exprimer par le langage ».

Par cela, il résume toute la complexité qui entoure ce terme.

En effet, le langage nous parait aujourd’hui comme un outil indispensable pour s’exprimer.

Il permet de rendre compte de la réalité, de désigner le monde tel que nous le voyons en utilisant un système de signes pour décrire des choses présentes ou absentes, réelles ou imaginaires, ce sont les mots.

On estime donc que c’est grâce aux mots que l’on peut exprimer des choses.

Mais quelles sont ces choses ? et comment pouvons-nous les rapporter aux mots ? En réalité, les choses représentent l’ensemble de ce qui est.

Par cela, on peut dire qu’elles font référence aux réalités extérieures du langage.

Si l’on prononce le mot « feuille », on ne désigne pas une feuille avec précision. Ainsi, il parait évident que le mot ne représente pas la pensée mais une version idéalisée de celle-ci car nous n’imaginerons pas une feuille abimée et de couleur fade mais une simple feuille verte à la forme « normalisée ».

C’est alors que le mot met à distance de la réalité, il nous en écarte et nous pouvons alors devenir étranger à cette chose.

De ce fait, les mots font-ils écran à la perception des choses ou sont-ils un moyen de les faire apparaitre en les nommant ? On remet ainsi en question la capacité du langage à désigner le réel.

Pour résoudre cette problématique, nous montrerons d’abord la dimension sociale du langage. Puis nous étudierons de plus près la forme conventionnelle et impersonnelle à l’Homme des mots qui l’incite à s’éloigner des choses. Enfin, en réaction à la critique du langage, nous nous intéresserons à l’hypothèse que les choses ne peuvent s’exprimer que par les mots. Tout d’abord, en parlant du langage, on a pour première idée qu’il est un intermédiaire entre soi et le monde, car il permet la communication.

Les mots servent à exprimer, décrire les choses, pour soi mais également pour les autres.

On pourrait de ce fait penser que les mots assurent une meilleure compréhension des choses, des objets qui nous entoure, dans la mesure où ils mettent du concret sur des choses abstraites.

En revanche, toutes les personnes n’ont pas la faculté de pouvoir parler ou écrire tel que certain handicapé ou les enfants. Effectivement, avant que l’enfant réussisse à parler clairement, sa curiosité le pousse à demander quelles sont les choses qui l’entoure en montrant du doigt.

Cela montre qu’il ne peut pas s’exprimer oralement mais qu’il a tout de même un esprit qui cherche et s’intéresse à la vie qui l’entoure.

Cette chose peut se trouver sous plusieurs formes, un bateau, une fleur, des chaussures… ainsi, pour définir ces choses, nous utilisons des mots qui les rapprochent.

De ce fait, le mot n’aura pas de consistance physique mais il permettra de décrire sa forme et sa fonction.

Lorsqu’on utilise le mot « casquette », nous savons que le mot en lui-même ne va pas nous protéger du soleil.

En revanche, l’accessoire lui va le faire.

Ont créé ainsi un lien entre le langage par les mots et la chose.

Cette association permet ainsi la conversation entre deux personnes.

La question n’est-elle alors que de « savoir qui est le maître », comme le dit Humpty Dumpty dans Alice au pays des merveilles ? En effet, si un mot ne contient pas de sens en soi, et si sa signification n’est pas déterminée par une relation directe aux choses, alors le sens est davantage forgé par l’usage que l’on fait des mots dans un contexte particulier.

Quand les mots ne font pas sens, une façon d’éviter la mauvaise manipulation de ces derniers et de discuter à leur propos en utilisant un langage plus clair. Par exemple, préférez les énoncés bref, vérifiable et clairs aux énoncés longs et incertains.

Les personnes construisent alors ensemble un contexte de conversation où les mots pourront avoir une signification simple et suggérer un sens propre à la conversation.

Lorsqu’un invité, pendant un repas, demande s’il y a du sel, il ne veut pas seulement savoir si le sel existe, mais si l’on peut le lui passer, voir inciter à le lui donner. Dire, c’est donc aussi faire, c’est-à-dire construire socialement la réalité grâce au langage que nous avons en commun.

Pour cette raison parler modifie le monde social dans lequel nous sommes engagés et grâce auquel nous pouvons aussi dire et construire notre identité. Ensuite, le mot serait alors un signe conventionnel.

En effet, il semblerait que les mots globalisent les choses en leur imposant une unique forme pour tous.

Ainsi, le mot nous fait voir le réel par de nombreuses conventions et non par leur véritable apparence. Effectivement, lorsque l’Homme fait bon usage des mots, les choses peuvent sembler plus parfaits que la réalité qu’ils décrivent.

Selon Nietzsche, les mots qui donnent une allure, une forme, une image parfaite d’une chose nous aveuglent et nous enferment dans une seule et même perception.

Si l’on prononce le mot « fleur », il est clair que ce mot ne ressemble pas à la chose qu’il désigne.

Disons qu’elle pourrait être abimée, voir même fanée, avec une forme originale, un rouge fade, mais la première pensée sera tournée vers la fleur idéale en comparaison de laquelle toutes les autres fleurs de son genre paraissent mal peintes, mal découpées, dégradées.

En effet, posséder un langage devient alors le fait de.... »

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