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Philosophie, la liberté (cours)

Publié le 24/06/2024

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« La liberté La liberté, est-ce faire ce qui me plaît ? Visionnage du film « Le portefeuille » 2003, Vincent Bierrewaerts https://www.youtube.com/watch?v=Gyu-jbf9o-s Mise en évidence de la notion de nécessité et de contingence, et de libre-arbitre. Le libre-arbitre ne peut s’exprimer que dans la contingence.

Il n’intervient pas dans une situation de nécessité.

(je ne choisis pas de tomber si je trébuche). I Exercice du libre-arbitre par la raison. C’est la raison qui nous distingue de l’animal. → fable de l’âne de Buridan → lettre de Descartes au Père Mesland. C’est dans les situations d’« indifférence », dans les situations où nous n’avons pas d’intérêt particulier, de préférences, que s’exerce notre libre-arbitre de la façon la plus évidente, et qu’est administrée la preuve de sa spécificité humaine. II Les conditions d’exercice de notre libre-arbitre II-A- le déterminisme → texte de Spinoza (Lettre à Schueller) Nous ne pouvons nous penser libres que parce que nous sommes ignorants des causes qui nous déterminent. → Texte de Marx Nous sommes le « produit » des conditions sociales dans lesquelles nous sommes nés, avons grandi, avons été éduqués.

Dès lors, il est illusoire de penser notre liberté comme un a priori dans notre vie. II-B- l’existentialisme → texte de Sartre Le « choix » est ce qui prime toujours dans notre vie.

Par nos choix, que nous avons toujours la possibilité d’effectuer librement, nous construisons notre existence, et celle-ci dicte à notre nature, à notre essence, ce que nous devenons au fil du temps.

Nous portons toujours la responsabilité de nos choix et de leurs conséquences. « L’existence précède l’essence.

» « L'homme est condamné à être libre.

» III La liberté au sens social III-A- le stoïcisme → texte d’Épictète (page 153 du manuel) Pour le stoïcien, il faut toujours faire le distingo entre ce qui dépend de nous et ce qui nous est absolument étranger.

« Ce qui arrive arrive » est une phrase typiquement fataliste, tout ce qui ne dépend pas de nous peut être vu comme « inscrit » dans notre « destin ».

Dès lors, nous sommes libérés de la responsabilité de ce qui nous advient en-dehors de nous, nous pouvons nous consacrer entièrement, nous concentrer sur ce qui dépend de nous.

Par là, nous accédons à une forme de liberté, qui est pour Épictète une condition de la vie heureuse. Épictète, a développé dans le Manuel, au II°s ap.

J.-C., une conception originale de la liberté.

Il est l’un des plus importants représentants du courant philosophique appelé Stoïcisme. A.

La conception stoïcienne de Dieu Selon Épictète, tout ce qui arrive est inscrit dans une Nécessité qui est celle de la vie de Dieu.

Cette conception est souvent qualifiée de « panthéiste » car elle pose que le Divin est une Totalité, celle de l’univers entier et de ses lois.

Tous les êtres, y compris les hommes, sont des fragments, des parties de Dieu.

Dans ce cadre, Dieu et le destin forment une seule et même réalité B.

Être heureux, c’est adhérer au destin Toutefois nous sommes libres de nous plaindre ou non de notre destin.

C’est seulement quand nous ne l’acceptons pas que nous sommes malheureux, et cela par notre seule faute.

Adhérer au destin, c’est comprendre que tout ce qui arrive devait arriver, même ce qui nous apparaît comme injuste et absurde.

Ainsi la mort d’un proche, l’existence des criminels, des maladies, etc., tout cela possède un sens au niveau de la vie globale de Dieu, même si nous ne le comprenons pas tout de suite, à notre niveau de « fragment ».

Quand nous considérons l’enchaînement de la totalité des événements, nous devons alors comprendre que tout prend sens, et que la véritable liberté est dans l’adhésion à la Nécessité. Ici, on peut se poser la question de la distinction entre fatalisme et déterminisme.

Dans les deux positions, il y a une contrainte qui s’exerce, mais dans le fatalisme, elle est radicalement externe, donc inéluctable, tandis que le déterminisme ne nie pas une contrainte interne sur laquelle il est possible de jouer. III-B- La loi comme entrave ou condition de la liberté ? → Rousseau (Lettres écrites de la montagne, lettre VIII) On a beau vouloir confondre l’indépendance et la liberté.

Ces deux choses sont si différentes que même elles s’excluent mutuellement.

Quand chacun fait ce qu’il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d’autres, et cela ne s’appelle pas un État libre.

La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui, elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre.

Quiconque est maître ne peut être libre, et régner c’est obéir. Il n’y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu’un est au-dessus des lois : dans l’état même de nature l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n’obéit qu’aux lois et c’est par la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes.

Toutes les barrières qu’on donne dans les républiques au pouvoir des magistrats ne sont établies que pour garantir de leurs atteintes l’enceinte sacrée des lois : ils en sont les ministres non les arbitres, ils doivent les garder non les enfreindre.

Un peuple est libre, quelque forme qu’ait son gouvernement, quand dans celui qui le gouverne il ne voit point l’homme, mais l’organe de la loi.

En un mot, la liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt avec elles ; je ne sache.... »

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