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Philippines (2004-2005) Crise politique aiguë

Publié le 20/09/2020

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« Alors que la situation des Philippines apparaissait déjà très fragile, divers événements intervenus en 2004-2005 ont encore accentué les incertitudes, obérant l’horizon du pays.

Catastrophes naturelles, difficultés économiques, insécurité intérieure et crise politique aiguë se sont en effet conjuguées. Le 29 novembre, la tempête tropicale Winnie a ravagé notamment l’est de l’île de Luçon, provoquant environ 1 000 morts et disparus du fait des inondations et des coulées de boue.

La province de Quezon a été la plus touchée.

Le 2 décembre, c’était au tour du typhon Nanmadol de déferler vers le sud-est de l’archipel, faisant plusieurs dizaines de morts et forçant au déplacement des dizaines de milliers de personnes.

L’organisation des secours a été très difficile.

Il fait peu de doutes que l’ampleur des conséquences de ces catastrophes naturelles peut être mise en relation avec les pratiques de déforestation sauvages qui ont cours depuis des décennies.

Celles-ci modifient en effet les écosystèmes et rompent des équilibres écologiques séculaires. Sur le plan macroéconomique, la croissance en 2004 est restée vive et s’est même améliorée (6,1 %, après 4,5 % en 2003), mais l’inflation s’est aggravée (5,5 % contre 3,1 % en 2003) et la balance du commerce extérieur est restée nettement déficitaire, tandis que la dette publique continuait à peser avec un substantiel déficit budgétaire.

Au-delà de ces indicateurs, des maux endémiques continuent à handicaper l’économie nationale, en particulier l’étendue des phénomènes de corruption et l’insécurité, lesquelles découragent les investissements étrangers. L’insécurité intérieure découle notamment de la guérilla récurrente entretenue par les séparatistes musulmans dans les îles méridionales (Mindanão, Sulu, Jolo).

C’est ainsi qu’en février 2005, trois jours de combats entre séparatistes et armée ont fait plusieurs dizaines de morts à Jolo selon le bilan reconnu par les militaires.

Des renforts ont dû être envoyés, dont des unités spéciales et des conseillers militaires américains.

Le même mois, trois attentats à la bombe ont été perpétrés – dont l’un à Manille – qui ont provoqué des morts et fait plus d’une centaine de blessés.

Ces attentats ont été revendiqués par le groupe islamiste radical Abu Sayyaf dont l’activisme a suscité un engagement militaire américain sur l’archipel à partir de 2002 au nom des la lutte antiterroriste. Au-delà de ces tensions, la période a été cependant principalement marquée par la crise politique suscitée par les accusations de fraude électorale formulées contre la présidente Gloria Macapagal Arroyo, ainsi que par des allégations de corruption concernant sa famille.

G.

Arroyo, fille d’un ancien président de la République (Diosdado Pangan Macapagal, de 1961 à 1965), était parvenue au pouvoir en janvier 2001, après la démission de José Estrada, lui-même éclaboussé par des scandales (corruption, enrichissement personnel…).

Elle avait été réélue en mai 2004, étant revenue sur sa promesse, formulée fin 2002, de ne pas briguer un second mandat, afin de consacrer la fin du premier aux réformes structurelles dont le pays a besoin.

C’est précisément cette réélection, dénoncée comme frauduleuse par l’opposition, qui a déclenché la crise politique.

Après avoir gardé le silence, G.

Arroyo a fini par reconnaître dans une intervention à la télévision, le 27 juin, qu’elle était bien intervenue auprès de la Commission. »

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