Philippines (1982-1983): Marcos l'inamovible
Publié le 20/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Philippines (1982-1983): Marcos l'inamovible. Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Les choses peuvent aller de mal en pis aux Philippines, l'inamovible président
Ferdinand Marcos semble assuré de conserver sans grand mal la direction de
l'État, qu'il exerce autoritairement depuis 17 ans.
Tout au long de 1982, Marcos
a prouvé son habileté politique et sa détermination à conserver un pouvoir
absolu bien que de plus en plus contesté.
Il n'a pas empêché pour autant la
situation économique et sociale de se dégrader davantage, ni la lutte politique
de se radicaliser.
Les espoirs de "démocratisation" du régime soulevés par la levée de la loi
martiale début 1981 ont été définitivement enterrés en 1982.
Tour à tour, les
milieux syndicaux, l'opposition politique modérée, l'Église catholique et la
presse indépendante ont été frappés par une répression sélective mais efficace
destinée à intimider les critiques du régime.
Pendant ce temps, dans les
campagnes, une armée de plus en plus puissante (300 000 hommes) franchissait de
nouveaux degrés dans la lutte contre une guérilla communiste qui étend
régulièrement son influence.
Pour Marcos, le moment fort de l'année a été sans conteste son voyage officiel
aux États-Unis, du 16 au 19 septembre.
Pour la première fois depuis son arrivée
au pouvoir à Manille, le président philippin a été reçu par un président
américain.
Ronald Reagan a apporté un soutien spectaculaire à son "vieil ami",
alors que les précédents occupants de la Maison Blanche avaient évité de
s'afficher en compagnie d'un dictateur très critiqué pour ses violations des
droits de l'homme.
La sympathie idéologique de Reagan pour ce champion de la lutte anticommuniste
ne suffit pas à expliquer l'accueil chaleureux réservé au dirigeant philippin:
il s'agissait tout autant de préparer la renégociation de l'accord de location
des bases militaires géantes de Subic Bay et Clark - deux des piliers de la
stratégie américaine en Asie.
Reagan se devait de faire un geste en faveur d'un
régime favorable au renouvellement de l'accord de location, même s'il réclame un
triplement du loyer (de 500 millions à 1,5 milliard de dollars annuellement).
Le voyage à Washington a donné à Marcos un surcroît de prestige, et une arme
contre l'opposition traditionnelle et "modérée" d'une bourgeoisie qui
bénéficiait autrefois d'une certaine bienveillance de la part des États-Unis.
Divisée, inefficace, cette opposition a encore plus perdu de sa crédibilité.
Peu
avant son voyage, le président Marcos avait annoncé la découverte d'un "complot"
- ce qui lui avait permis de faire emprisonner les principaux dirigeants
syndicaux du pays, ainsi que certains représentants de l'opposition légale,
neutralisant celle-ci.
Le succès a été nettement moins éclatant quand Marcos a entrepris de s'attaquer
à un autre foyer de contestation de son pouvoir, l'Église catholique.
Le conflit
a été déclenché par l'affaire des "prêtres rebelles", religieux accusés de faire
cause commune avec la guérilla communiste, et que le gouvernement accuse la
hiérarchie catholique de protéger.
En décembre, la "confession" extorquée à un
de ces prêtres a servi à mettre en cause l'ensemble de l'action de l'Église dans
la vie publique..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Philippines (1983-1984): Marcos à bout de souffle
- Yémen du Nord (1982-1983)
- Thaïlande (1982-1983): Retour à la démocratie?
- Sri Lanka (1982-1983)
- Somalie (1982-1983)