Philippe V1683-1746En vertu du testament de Charles II de Habsbourg, le duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, futproclamé roi d'Espagne, le 24 novembre 1700.

« Philippe V 1683-1746 En vertu du testament de Charles II de Habsbourg, le duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, fut proclamé roi d'Espagne, le 24 novembre 1700.

Se heurtant à l'opposition d'une coalition européenne, il ne put se maintenir sur le trône qu'au prix d'une longue guerre et de sacrifices considérables consacrés par les traités d'Utrecht (1713) et de Rastadt (1714).

Intelligent, mais faible et sans volonté, il fut toujours dominé par son entourage : sa première femme, Marie-Louise de Savoie et la princesse des Ursins firent prévaloir l'influence de la France, dont le soutien était indispensable pour soutenir la guerre et réorganiser le royaume.

Mais, après 1714, la seconde épouse du roi, Élisabeth Farnèse, lui fit adopter une politique axée sur l'Italie : les guerres de Sicile, de Succession de Pologne, puis de Succession d'Autriche furent, en grande partie, le fruit des ambitions italiennes — et maternelles — de la reine.

De grands ministres Alberoni, Patino, Campillo, durent employer le meilleur de leur talent à seconder ces desseins aussi coûteux que peu conformes aux intérêts de l'Espagne et impopulaires.

C'est seulement dans la mesure où ils conservèrent quelque liberté d'action qu'ils purent réaliser une œ uvre souvent remarquable en matière économique, commerciale, maritime et culturelle (Académies de la langue et d'histoire Bibliothèque royale).

Philippe V, qui avait gardé une profonde nostalgie de sa patrie d'origine, sombra parfois dans la mélancolie : en 1724, il abdiqua pour se retirer à la Granja où il se faisait construire un petit palais, sur le modèle de Versailles.

Rappelé au trône au bout de quelques mois, par la mort de son fils Louis Ier, il eut d'autres accès de neurasthénie auxquels seule sa mort subite, en 1746, mit fin.. »