phare, n.
Publié le 08/12/2021
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phare, n.m. MARINE : ouvrage insulaire ou côtier, en forme de tour, portant à son
sommet un puissant projecteur qui délivre, dans un plan horizontal, un ou plusieurs
faisceaux lumineux à rayons approximativement parallèles. Les phares sont affectés au
balisage maritime optique à longue portée, essentiellement destiné aux navires qui
s'approchent des côtes ; ils se distinguent ainsi des balises proprement dites, affectées au
guidage de la navigation côtière ainsi qu'aux manoeuvres finales d'entrée dans les ports (ou
de sortie de ceux-ci). Voir balise.
Histoire.
La navigation d'approche et la navigation côtière se sont toujours appuyées, de jour, sur
les balises naturelles constituées par les reliefs terrestres observables à partir des bateaux.
L'idée d'allumer exceptionnellement des feux au sommet de certains de ces reliefs, pour
faciliter l'orientation et la manoeuvre de navires attendus, remonte probablement à plus
d'un millénaire avant J.-C. Mais il semble que les anciens Grecs aient pensé, les premiers, à
créer non seulement des repères artificiels en forme de tour, là où la côte ne présentait
pas de relief naturel bien placé, mais aussi une plate-forme sur laquelle on allumait et
entretenait un feu chaque nuit (cap Sigée, à l'entrée du détroit des Dardanelles, du côté de
la mer Égée). En 285 avant J.-C., Ptolémée II fit relier au continent l'île de Pharos, proche
d'Alexandrie, et y fit construire, par Sostrate de Cnide, une tour de marbre blanc haute de
135 m, au sommet de laquelle on allumait un feu tous les soirs. Cette tour fut classée
parmi les Sept Merveilles du monde antique, et le nom de Pharos passa dans les langues
gréco-latines pour désigner les ouvrages analogues.
Les phares modernes.
Ils se distinguent des phares anciens par la puissance de leur émission lumineuse et par leur
directivité. C'est la mise au point des lampes à arc de plusieurs kilowatts qui conféra aux
phares, pour la première fois, leur puissance actuelle. La concentration de leur émission en
faisceaux est généralement assurée par un miroir arrière (par rapport au sens de
l'émission) et par une lentille avant ; cette lentille n'a trouvé sa forme optimale qu'en 1821
avec la lentille composite, à échelons circulaires concentriques, dite lentille de Fresnel, du
nom de son inventeur. Un phare d'approche, à la pointe avancée d'un continent, est
multidirectionnel et émet un ou plusieurs faisceaux tournants, par rotation autour de la
lampe fixe de l'ensemble « miroir arrière-lentille avant » ; il est alors visible par tous les
bateaux en approche sous tous les caps et s'identifie par sa fréquence de rotation.
D'autres phares balisent des itinéraires d'accès ; ils émettent dans une direction fixe, ou
balaient alternativement un angle restreint ; ils se distinguent alors les uns des autres par
une occultation programmée de leur émission.
La fiabilité des grands phares modernes doit être parfaite. Leur alimentation électrique
de base se fait généralement à partir du réseau, mais ils disposent toujours de groupes
générateurs de secours, souvent à démarrage automatique, susceptibles de prendre le
relais d'une alimentation extérieure défaillante ; ces phares sont, par ailleurs, habités
(même s'ils ont été construits sur des îlots rocheux isolés) par un gardien, qui dispose d'un
stock de pièces de rechange et peut intervenir immédiatement en cas de défaillance.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
phare Royal Sovereign, page 3844, volume 7
phare - le phare de la pointe Amour, au Québec, page 3844, volume 7
phare - le phare de Créac'h, page 3844, volume 7
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
balise
cap - 1.GÉOGRAPHIE
guidage
Merveilles du monde (les Sept)
navigation
Ouessant (île d')
Pharos
Sostrate de Cnide
phare, n.m. MARINE : ouvrage insulaire ou côtier, en forme de tour, portant à son
sommet un puissant projecteur qui délivre, dans un plan horizontal, un ou plusieurs
faisceaux lumineux à rayons approximativement parallèles. Les phares sont affectés au
balisage maritime optique à longue portée, essentiellement destiné aux navires qui
s'approchent des côtes ; ils se distinguent ainsi des balises proprement dites, affectées au
guidage de la navigation côtière ainsi qu'aux manoeuvres finales d'entrée dans les ports (ou
de sortie de ceux-ci). Voir balise.
Histoire.
La navigation d'approche et la navigation côtière se sont toujours appuyées, de jour, sur
les balises naturelles constituées par les reliefs terrestres observables à partir des bateaux.
L'idée d'allumer exceptionnellement des feux au sommet de certains de ces reliefs, pour
faciliter l'orientation et la manoeuvre de navires attendus, remonte probablement à plus
d'un millénaire avant J.-C. Mais il semble que les anciens Grecs aient pensé, les premiers, à
créer non seulement des repères artificiels en forme de tour, là où la côte ne présentait
pas de relief naturel bien placé, mais aussi une plate-forme sur laquelle on allumait et
entretenait un feu chaque nuit (cap Sigée, à l'entrée du détroit des Dardanelles, du côté de
la mer Égée). En 285 avant J.-C., Ptolémée II fit relier au continent l'île de Pharos, proche
d'Alexandrie, et y fit construire, par Sostrate de Cnide, une tour de marbre blanc haute de
135 m, au sommet de laquelle on allumait un feu tous les soirs. Cette tour fut classée
parmi les Sept Merveilles du monde antique, et le nom de Pharos passa dans les langues
gréco-latines pour désigner les ouvrages analogues.
Les phares modernes.
Ils se distinguent des phares anciens par la puissance de leur émission lumineuse et par leur
directivité. C'est la mise au point des lampes à arc de plusieurs kilowatts qui conféra aux
phares, pour la première fois, leur puissance actuelle. La concentration de leur émission en
faisceaux est généralement assurée par un miroir arrière (par rapport au sens de
l'émission) et par une lentille avant ; cette lentille n'a trouvé sa forme optimale qu'en 1821
avec la lentille composite, à échelons circulaires concentriques, dite lentille de Fresnel, du
nom de son inventeur. Un phare d'approche, à la pointe avancée d'un continent, est
multidirectionnel et émet un ou plusieurs faisceaux tournants, par rotation autour de la
lampe fixe de l'ensemble « miroir arrière-lentille avant » ; il est alors visible par tous les
bateaux en approche sous tous les caps et s'identifie par sa fréquence de rotation.
D'autres phares balisent des itinéraires d'accès ; ils émettent dans une direction fixe, ou
balaient alternativement un angle restreint ; ils se distinguent alors les uns des autres par
une occultation programmée de leur émission.
La fiabilité des grands phares modernes doit être parfaite. Leur alimentation électrique
de base se fait généralement à partir du réseau, mais ils disposent toujours de groupes
générateurs de secours, souvent à démarrage automatique, susceptibles de prendre le
relais d'une alimentation extérieure défaillante ; ces phares sont, par ailleurs, habités
(même s'ils ont été construits sur des îlots rocheux isolés) par un gardien, qui dispose d'un
stock de pièces de rechange et peut intervenir immédiatement en cas de défaillance.
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Les livres
phare Royal Sovereign, page 3844, volume 7
phare - le phare de la pointe Amour, au Québec, page 3844, volume 7
phare - le phare de Créac'h, page 3844, volume 7
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Les corrélats
balise
cap - 1.GÉOGRAPHIE
guidage
Merveilles du monde (les Sept)
navigation
Ouessant (île d')
Pharos
Sostrate de Cnide
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