Peut-on tout attendre de l’Etat ?
Publié le 30/05/2022
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«
Correction de l’exercice : Peut-on tout attendre de l’Etat ?
Nous avons vu dans une première partie que nous pouvions tout attendre de l'État si tout
signifie l'essentiel, à savoir notre sécurité et notre liberté, l'État étant garant de ces droits
fondamentaux.
Ensuite, nous avons montré que quand on dit "tout", on sous-entend davantage
que ces seuls droits fondamentaux, notamment qu'il garantisse notre santé, notre éducation et
notre bonheur, ceci menant à un État-providence.
Et enfin, nous avons montré que nous ne
devions pas attendre tout de l'Etat car attendre de l'Etat qu'il garantisse notre bonheur pouvait
mener à des dérives totalitaire et surtout que cet État, s'intéressant à sa propre conservation
pouvait avoir des fins contraires à l'intérêt général.
Le plan choisi apparaît relativement simple : on voit d’abord ce que l’on peut attendre de
l’Etat, à partir notamment de la position de Hobbes, autrement dit avant tout la sécurité (on
rappelle ce qu’est l’état de nature selon Hobbes).
On rappelle aussi que pour Hobbes, ce
transfert de souveraineté à l’Etat, avec la perte de la liberté naturelle, peut mener cependant à
un Etat-Leviathan qui exerce une souveraineté absolue, au détriment des libertés.
On rappelle
alors la position de Rousseau sur la liberté (la volonté générale).
La deuxième partie tient compte davantage du « tout ».
L’Etat ne se réduit pas à ce que l’on
appelle ses « fonctions régalienne » : défense du territoire, sécurité intérieure et justice.
L’Etat
s’occupe aussi de la santé, de l’éducation, de l’économie et du social.
C’est ce qu’on appelle
l’Etat-providence.
On peut réfléchir ici sur la notion de bonheur, et surtout à la question des
inégalités, en citant Rousseau, et en montrant la différence entre celui-ci et Locke.
La pensée de Locke peut permettre de faire la transition avec la troisième partie, en accord
avec une problématique (qui apparaît dans l’introduction) construite à partir du concept de
liberté.
Pour Locke en effet, la question de la défense de la propriété est fondamentale.
On
peut à partir de là réfléchir sur la distinction entre privé et public.
Certes la réduction des
inégalités est importante, car nous aurons vu avec Rousseau qu’il est difficile de penser la
liberté dans une société fortement inégalitaire.
Mais la pensée libérale classique met en garde
contre un Etat trop interventionniste, qui risque de remettre en question les libertés
individuelles.
On va alors plus loin, en commentant encore le « tout » qui apparaît dans la
question de départ : si on attend tout de l’Etat, celui-ci ne risque-t-il pas de nous demander
beaucoup trop en échange.
C’est en ce sens qu’attendre de l'Etat qu'il garantisse notre bonheur
pourrait mener à des dérives totalitaire, sachant que c’est de plus l’Etat lui-même qui
risquerait, à nos dépens, de définir ce qu’est le bonheur..
»
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