Peut-on se mentir à soi-même ?
Publié le 21/05/2024
Extrait du document
«
Peut-on se mentir à soi-même ?
Mentir, c’est vouloir tromper, faire exprès, si je crois à ce
que je dis, je ne mens pas.
Par définition, le menteur sait la
vérité.
Il en a une conscience claire, il est transparent à luimême, totalement présent à soi.
Il est sujet de son mensonge.
Le mensonge suppose donc une certaine science sinon le
mensonge devient absolu.
Il faut la transparence dans le
rapport à soi-même et par définition, le menteur sait ce qu’il a
dans la tête.
On ment parce qu’on n’arrive pas à dire une
vérité, par honte ou manque de confiance envers notre
interlocuteur.
Ce n’est pas forcément une erreur.
C’est un
comportement intégral, notre corps peut nous tromper, le
menteur en rajoute toujours et on peut mentir sans le savoir.
Le
menteur veut être démasquer, c’est pour cela qu’il ment, il ne
sait pas ce qu’il est.
Derrière tous les mensonges, on ne fait pas
confiance, mentir c’est retirer sa confiance placer dans
quelqu’un.
On fait confiance parce qu’on ne détient pas la
vérité.
Quelle vérité est cachée dans le mensonge ? Le
mensonge c’est le rapport aux autres et la rupture de ce
rapport.
On ment pour se rassurer et se protéger.
La vérité
finit-elle toujours par l’emporter ? C’est dans l’optique de
répondre à cette question que nous diviserons notre réflexion
en deux parties.
Dans un premier temps, nous verrons en quoi
la confiance joue-t-elle un rôle important dans le mensonge
puis nous étudierons les causes et les conséquences du
mensonges.
La confiance ne consiste-t-elle pas qu’à réduire les
risques ? N’est-elle qu’un calcul ? Nous rend-t-elle seulement
vulnérable et dépendant.
Il faut dépasser l’alternative entre
l’indépendance absolue et la crédulité.
Elle est à la fois
fondamentale et dangereuse mais sans elle, il n’y a aucun lien
humain, aucune société.
Elle peut devenir de la crédulité, elle
apporte de la stabilité, contre la peur.
Si on sait tout ou si on se
rien, il n’y a pas de confiance.
Ce n’est pas exactement comme
la fiabilité.
La confiance est absolue, inconditionnelle, on se
montre vulnérable, donc on peut être trahi, on a peur de tout
ce qui échappe au contrôle et les enfants, laissant le contrôle à
leurs parents, sont condamnés à la confiance.
On ment pour changer l’avenir parce qu’on a un problème
d’identité, le menteur ne sait pas qui il est et il faut chercher la
vérité qui est gardé où protéger dans les mensonges.
Voir
pourquoi on dissimule ceci ou cela.
On peut être sincère et
mentir, la sincérité demande spontanéité et réflexions.
Tout
représentation de soi-même et de ses vertus est une
perversion.
La sincérité peut devenir une comédie.
Elle ne
consiste pas à dire la vérité en toutes circonstance.
Elle
concerne les paroles mais aussi les actes.
Dire le vrai dans un
esprit de malveillance est pire que mentir.
C’est un mensonge
lié au cœur, on peu dire ce qu’on pense par cruauté, on est
donc dédoublé, pas tout à fais soi-même.
Dans le rapport aux
autres, dans le jeu social, il y a des mensonges involontaires.
Pour ne jamais mentir, il faudrait une total présence à soimême, une transparence absolue.
Il peut y avoir des aveux
menteurs de culpabilité.
C’est la loi de l’amour propre, le désir
même de dire la vérité peut être un mensonge, on attire
l’attention.
On domine....
»
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