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peut-on mentir

Publié le 22/05/2020

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« Lorsqu'on ment, on donne comme vrai ce que l'on sait être faux, il y a à la racine de l'acte, l'intention de tromper.

Le mensonge peut très bien servir une bonne comme une mauvaise cause.

On distingue ainsi trois cas : celui qui ment mais sans le savoir, on parle ici de véracité, celui qui ment en toute conscience dans l'intention de nuire à autrui et enfin celui qui ment dans l'espoir de faire du bien.

De manière spontanée, on condamne le mensonge et si le mensonge est condamné c'est avant tout semble-t-il parce qu'il consiste à tromper l'autre, à lui masquer la vérité ou à la transformer.

Toute une tradition fait de la vérité un devoir : le christianisme considère que tout mensonge est un pêché.

Pourtant, en même temps, il nous arrive d'affirmer que toute vérité n'est pas bonne à dire et il existe des circonstances où nous savons pertinemment que dire la vérité nuira à autrui.

Que faut-il alors en penser : y a-t-il un devoir absolu de vérité ou est-il parfois moral de taire ce qu'on sait ? Peut-on dire que la véracité est un devoir c'est à dire un impératif universel ? Sommes-nous autorisés à mentir selon un droit au sens juridique ou au sens moral.

Si on peut légitimer le mensonge alors en quelles circonstances et selon quels critères est-ce possible et quelles en sont les limites ? [...] Kant rejette dans son essai consacré à la question du mensonge le prétendu droit de mentir.

En effet, selon lui, la vérité n'est pas un bien que l'on possède et sur lequel un droit serait reconnu à l'un et refusé à l'autre.

Ainsi, le mensonge pour être reconnu comme condamnable n'aurait pas besoin d'être défini comme nuisible à autrui : le mensonge est mauvais en soi.

Par la même Kant détruit les deux illusions du mensonge involontaire et du mensonge bien intentionné.

[...] [...] A-t-on le droit de mentir ? Lorsqu'on ment, on donne comme vrai ce que l'on sait être faux, il y a à la racine. »

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