Peut-on être présent au monde d'après la métaphysique bergsonienne ?
Publié le 22/04/2021
Extrait du document
«
PEUT-ON ÊTRE PRÉSENT AU MONDE ?
Le terme de “monde” emploé dans le sujet est peut-être à comprendre comme
réalité totale, en tant que durée et étendue pures qui sont la condition de toute chose et
le cadre de tous les phénomènes.
Nous le verrons, ce monde,
BERGSON l’appelle
selon
une dénomination particulière qui en oriente la nature. La présence à ce monde,
quant à elle, est à saisir peut-être moins en un sens temporel que dans celui de la
présentation.
En
somme, le problème posé est celui de l’accès qu’est celui de l’homme
à la réalité des choses.
Si le problème était à reformuler, il pourrait l’être dans ces
termes ; Est-il possible à l’homme d’entretenir
un lien direct avec la réalité, d’en avoir
une présentation pure et immédiate ?
Po
ur BERGSON, c’est la voie perceptuelle plus que la voie conceptuelle qui met
l’homme en
direct et immédiat contact avec le réel.
Pour autant, les deux souffrent des
travers qu’il impute à l’intelligence.
Le percept opère certainement une telle mise en relation, mais même pur -
quand
il ne fait de droit pas appel à la mémoire - il est déjà isolation, fragmentation et
soustraction du
réel, déjà un travail de l’intelligence.
La perception humaine tronque le
rapport de l’homme au monde.
Si les percepts ne présentent pas dans toute sa
transparence la réalité, peut-être en attestent-ils au moins plus ou moins précisément.
BERGSON nous dit ceci : “Ce n’est pas en nous, c’est en
eux que nous percevons les
objets ;
c’est du moins en eux que nous les percevrions si notre perception était
“pure”.
La perception
pure, qui existe de droit - une perception qui serait exempte de
toute intervention
intelligente, est de fait toujours un mixte englué dans des
souvenirs-i
mages. Elle n’est donc que théorique.
Le percept pur, compris comme la
pure présence au monde qui attesterait de l’existence de l’homme non seulement dans
son
esprit mais dans une réalité objective extérieure qui se rapprocherait de ce qu’il en
perçoit, un
“sVWqPe d’images”, un tel percept doit être conçu comme épuré de la
mémoire qui intervient fatalement dans le processus de perception
et fait du percept
1.
»
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