Peut-on être libres et se sentir obligés ?
Publié le 31/01/2021
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«
Peut-on être libre et se sentir obligé?
La liberté est un droit qui nous est donné dès la naissance comme l’affirme Rousseau
“L’homme est né libre” cela est en plus inscrit dans La Déclaration des droits de l’homme et
du citoyen de 1789 “les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”.
Mais cette
liberté peut être difficile à identifier et il peut être même difficile de se rendre compte quand
on la perd.
La liberté peut s’entendre dans un sens psychologique comme le pouvoir d’agir et penser
par soi même, c'est-à-dire sans que cette pensée résulte d’une cause extérieure à notre
volonté.
La liberté a aussi une connotation politique car elle vient du latin “liber” qui désigne
le statut d’homme libre signifiant qu’il est citoyen et donc pas esclave ni prisonnier.
Dans “se
sentir obligé” sentir c’est percevoir et connaître quelque chose plus ou moins confusément
et de manière intuitive.L’obligation désigne l’action de la volonté qui s’exerce sur elle-même
pour se déterminer.
Alors est-il possible d'être libre tout en se sentant obligé, est-ce compatible? ou
l’obligation relève-t-elle de la contrainte et donc s'oppose-t-elle à la liberté? ou encore y a-t-il
plusieurs moyens d'atteindre la liberté?
Dans un premier temps nous verrons que nous pouvons être libres sans obligation, puis
dans un second temps que l’absence d’obligation ruine la liberté et finalement que pour être
libre il faut s’imposer soi-même des lois.
Nous pourrions penser que pour être libre nous devons nous défaire de toute forme de
contrainte car ceci même est la définition de la liberté.
Que faire alors pour atteindre cette
liberté?
La liberté est une sorte de spontanéité, elle n’est pas limitée par des lois.
Quand l’obligation
nous amène à suivre un ordre prédéterminé accompagné par une liste de règles et une
sorte de discipline ce n’est pas une liberté.Par exemple si nos parents nous obligent à
prendre des cours de piano, ces cours nécessitent en plus une routine qui nous permettra
de bien jouer.Cette obligation se présente à nous sous forme de contrainte car elle nous
limite à penser au piano quand en réalité nous voudrions vraiment faire autre chose et il
faudrait donc fuir cette obligation car elle restreint notre créativité en nous imposant une
répétition systématique sans réflexion.
Dans La Crise de la culture, Hannah Arendt définit la liberté comme un pouvoir d’agir, c'est-
à-dire avoir la capacité de créer une rupture dans l’ordre d’une succession, de cette façon
l’homme est un “commenceur” puisqu’il est capable d'échapper au mécanisme des
obligations, qui viennent accompagnées de disciplines, en créant de nouvelles actions lors
de la vie individuelle comme dans le champ politique.
Car quand l'être se sent obligé, c’est
bien parce qu’il l’est et en étant obligé ne devient-t-il plutôt un robot recevant et obéissant
des ordres?
Mais agir spontanément, est-ce vraiment la solution? Est-ce vraiment agir en dehors de
toute règle? car pour faire cela il faut bien s’imposer des règles pour maintenir l’action
créatrice qui a pour but de nous empêcher de tomber dans la routine.
Comment serait alors
une vie complètement sans obligations? Cela pourrait se traduire par une vie où nous nous
laissons influencer par nos penchants et passions en exerçant notre pouvoir sans souci de.
»
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