Pérou
Publié le 16/05/2020
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«
1 / 2 7 octobre 1964 Série No 13 Fiche 1\jo 149
Pérou
1.
Ce pays fabuleux, qui faisait rêver les aventuriers, est encore tout pénétré de son
prestigieux passé.
C'est le pays d'Amérique latine qui compte la plus forte proportion d'Indiens purs (40% des 11 millions d'habitants) et où le souvenir des civilisations
préinca et inca reste le plus vivace.
Cuzco, l'ancienne capitale de l'empire inca, est le centre archéologique le plus important du continent.
Lima (1500000 habitants), la capi tale, rappelle par bien des aspects la ville que fonda Pizarre en 1535.
2.
La structure des 1 300 000 km' du territoire péruvien est commandée par la double chalne des
Andes dont les sommets dépassent 6000 m.
Cette gigantesque barrière (la Sierra), habitée par les
seuls Indiens des plateaux.
sépare la Costa peuplée de Blancs, de la Selva (60% du territoire).
plaine amazonienne qui prolonge la Selva brésilienne.
Seule la Costa est mise en valeur par une irrigation qui n'est pas encore suffisamment développée.
Dans la Sierra, entre 2400 et 3500 m.
d'alti tude.
les Indiens continuent à entretenir les audacieuses terrasses des Incas.
la Selva est le domaine de la forêt vierge (Iquitos, sa capitale sur l'Amazone, à 3700 km.
de l'Atlantique, peut être
atteinte par res navires de haute mer).
3.
Les ressources naturelles du Pérou sont assez variées et assez importantes pour que ce pays sous-développé, après les réformes de structure qui s'imposent, connaisse
un sort bien meilleur que celui qui est aujourd'hui le sien.
On y cultive un excellent
coton, de la canne à sucre (les USA achètent du sucre péruvien au lieu du sucre
cubain), du café.
Les richesses minières sont considérables, mais plomb, zinc et
cuivre dominent.
La rencontre sur
les côtes péruviennes du courant froid de Humboldt et d'un courant chaud (Corriente del Nino) rend la mer si poissonneuse que la pêche
est devenue, ces dernières années, la principale ressource du Pérou qui tient le second rang dans le monde (après le Japon): 6 millions et demi de tonnes de poisson pêché en 1963 et fabrication de 1 159 000 tonnes de farine de poisson (qui
est exportée).
4.
Jusqu'à l'an dernier, presque toute l'économie du Pérou était contrôlée par des capitaux étrangers, surtout américains, grâce à une législation extrêmement libérale
à l'égard du capitalisme international.
Le pouvoir réel appartenait à une oligarchie
aux privilèges exorbitants.
Cette oligarchie, composée des descendants des vieilles
familles espagnoles qui n'ont connu aucun métissage, détient une richesse qui contraste violemment avec l'affreux dénuement des Indiens ~t de la plus grande
partie des métis.
5.
Le gouvernement du président Belaunde Terry, élu en juin 1963, s'est engagé avec
prudence dans la réalisation d'un certain nombre de réformes susceptibles de trans
former assez profondément le pays («reconquête du Pérou par les Péruviens., était
son slogan électoral).
Il a exproprié de grandes « haciendas » (que les Indiens, en fait,
avaient déjà occupées), amorçant une réforme agraire; et il est en conflit avec la principale société pétrolière américaine, ce qui a conduit les Etats-Unis à s'interroger
sur l'opportunité d'un accroissement pour le Pérou de l'aide de l'Alliance pour le
progrès.
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