Pérou (1998-1999): Un régime de plus en plus impopulaire
Publié le 20/09/2020
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«
La dégradation de la situation économique a contribué à alimenter le
mécontentement des Péruviens qui supportent de plus en plus mal l'autoritarisme
du président Alberto Fujimori.
Le 27 août 1998, le Congrès, totalement acquis au
chef de l'État, a définitivement rejeté l'organisation d'un référendum sur la
question de permettre au président de briguer un troisième mandat (ce
qu'interdit pourtant la Constitution).
De son côté, l'opposition avait obtenu
1,5 million de signatures en faveur d'une telle consultation.
Par ailleurs, elle
a infligé une défaite cuisante aux candidats de Vamos Vecino ("En avant,
voisin"), mouvement soutenu par le gouvernement, lors des élections municipales
du 11 octobre 1998.
A Lima, le maire sortant Alberto Andrade a été réélu avec 59 % des voix, face au
candidat du pouvoir, l'ancien ministre de l'Économie Juan Carlos Hurtado Miller.
Cette victoire a conforté A.
Andrade dans sa position de leader de l'opposition,
le mettant en position d'affronter A.
Fujimori lors de l'élection présidentielle
de 2000.
L'avertissement le plus sérieux adressé au président depuis son arrivée
au pouvoir en 1990 a eu lieu le 28 avril 1999, lorsque la Confédération générale
des travailleurs du Pérou (CGTP) a appelé avec succès à une grève générale.
Ce
mouvement a obtenu le soutien de huit partis et mouvements politiques, allant de
la gauche à la droite, ainsi que celui de nombreux syndicats professionnels et
des étudiants.
Il entendait s'opposer à la candidature à un troisième mandat
présidentiel d'A.
Fujimori.
Tous les sondages ont fait apparaître un
effondrement de la cote de popularité du président.
Par ailleurs, les
journalistes ont fait l'objet de nombreuses pressions, voire de menaces.
De nombreuses publications ont également vu le jour dans le seul but de
discréditer la presse indépendante.
Le patronat a rejoint les détracteurs de la
politique économique du gouvernement, jugée trop soucieuse d'attirer les
investissements étrangers.
L'année 1998 a été marquée par un effondrement du taux de croissance du PIB (1,5
%, contre 7,5 % l'année précédente).
Cette chute de l'activité est liée à la
crise financière et économique des pays asiatiques et la Russie.
Elle a entraîné
une baisse du prix du cuivre et des autres métaux sur les marchés
internationaux.
Les exportations de ces matières premières représentent deux
cinquièmes des recettes en devises du pays.
Par ailleurs, le phénomène
climatique El Niño a eu pour conséquence une division par deux de la production
du secteur de la pêche.
Le Pérou est en effet le premier producteur mondial de
farine de poisson, produit utilisé par l'industrie agroalimentaire et pour la
fabrication d'aliments pour bétail.
Enfin, la crise des marchés émergents a
entraîné le report de nombreux investissements étrangers, en particulier dans le
secteur minier.
La déconvenue la plus importante a été l'annonce faite le 15 juillet 1998 par le
consortium Shell (Pays-Bas et Royaume-Uni) et Mobil (États-Unis) qu'il ne
poursuivrait pas ses investissements dans l'exploitation du gisement gazier de
Camisea.
Les deux partenaires prévoyaient initialement d'injecter au cours des
cinq prochaines années 3 milliards de dollars dans le projet.
Shell et Mobil
souhaitaient pouvoir distribuer leur production dans la capitale et en vendre.
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